Bilan de la séance du 31 mars 2011
– Les taux irlandais et portugais à de plus hauts historiques
– L’Aussie touche un nouveau record face à l’USD
Dans la zone euro, les inquiétudes concernant le secteur bancaire et la situation financière de plusieurs Etats ont provoqué de nouveaux remous sur le marché obligataire, poussant le rendement des taux irlandais et portugais à des plus hauts historiques. Ainsi, les taux portugais à 10 ans en fin de journée ont très nettement été portés au-dessus de 8% suite à plusieurs annonces décevantes. En effet, le déficit du pays s’est creusé beaucoup plus que prévu, atteignant 8.6% en 2010 alors que le pays s’était engagé auprès des instances européennes à ne pas dépasser 7.3%. De plus, l’actuel gouvernement a affirmé qu’il ne possède pas la légitimité pour faire appel à l’aide internationale ce qui repousse à plusieurs semaines cette échéance. Il est de plus en plus probable que le nouveau gouvernement issu des élections du mois de mai sera contraint de demander l’aide du FMI et de Bruxelles alors que le pays fait face à une échéance majeure. En effet, d’ici à la mi-juin, Lisbonne devra rembourser 9 milliards d’euros.
Hors Europe, la crise obligataire semble très loin. Ainsi, suite à la publication des chiffres des ventes au détail en février, le dollar australien a atteint un plus haut historique face au billet vert, largement au-dessus de la parité. La hausse en séance fut de l’ordre de 0.3%. Face au yen, elle fut contenue à 0.2%. Les ventes au détail ont augmenté nettement plus que prévu, de l’ordre de 0.5% selon le Bureau des Statistiques alors que les économistes interrogés par Bloomberg s’attendaient à une progression de seulement 0.4%. Par ailleurs, selon la RBA, les crédits accordés par les banques ont augmenté de 0.5% en février sur un mois ce qui montre que l’économie est en bonne santé.
Les points clés de la séance du 1er avril 2011
La crise obligataire devrait encore faire parler d’elle, sachant que le Portugal a prévu aujourd’hui d’émettre pour 1.5 milliard d’euros en obligations du Trésor à un an. Cependant, l’impact sur la monnaie unique européenne devrait être limité puisque la devise est en bonne forme en raison de l’éventualité de plus en plus probable d’un relèvement monétaire dès la prochaine réunion de la BCE. Les chiffres de l’inflation publiés hier ont d’ailleurs encouragé les cambistes dans cette voie.
L’actualité devrait surtout être dominée par les chiffres du chômage américain qui est attendu à 8.9%, soit un niveau inchangé par rapport au mois précédent. L’indice ISM manufacturier devrait en revanche réserver plus de surprises puisqu’il est attendu en légère baisse à 61.2. Dans un tel contexte, ces chiffres ne devraient aucunement jouer en faveur du billet vert sur le marché des changes.