Nombreux sont les investisseurs qui s’intéressent au franc suisse. La devise est, d’abord, influencée par l’appétit au risque. Pour cet appétit est faible, plus le franc suisse a tendance à s’apprécier du fait de son statut de valeur refuge.
Toutefois, la devise est aussi influencée par certains indicateurs clés helvétiques. Bien avant les chiffres du chômage, c’est certainement le baromètre KOF qui est le plus surveillé par les cambistes.
Ce baromètre est publié par l’Institut suisse de recherche sur la conjoncture économique. A la fin de chaque mois, il fournit un spectre fidèle du sentiment des principaux acteurs économiques helvétiques vis à vis de plusieurs données, notamment les prix, la situation financière des ménages ou des entreprises et également la production industrielle.
L’indice publié correspond à la différence entre le pourcentage de réponses optimistes et le pourcentage de réponses pessimistes.
Le baromètre KOF offre ainsi une anticipation intéressante de la situation économique dans la Confédération sur une période de six mois. Il donne des indications concernant l’investissement, la production mais aussi l’évolution de la croissance.
Le baromètre n’a pas toujours une influence décisive sur le franc suisse mais, d’un point de vue historique, lorsque le baromètre est en hausse, le franc suisse répercute cette hausse face aux principales monnaies du marché des changes, notamment l’euro et le dollar.
Depuis septembre 2010, le baromètre KOF est légère baisse. Cependant, cette baisse semble se transformer en stagnation depuis décembre, le baromètre étant à 2.10 points fin janvier, enregistrant un recul de seulement 0.01 point par rapport à décembre tandis qu’il était à 2.12 points fin novembre, 2.17 points fin octobre et 2.22 points fin septembre. Pour autant, cette baisse n’entame pas réellement les bonnes perspectives de croissance pour 2011, n’ayant au final qu’une influence faible sur le taux de change du franc suisse.