Qu’est-ce que sont les obligations?
Plusieurs types d’obligations existent:
– les obligations d’Etat qui représentent un titre de créance sur le Trésor public. En France, il s’agit par exemple de l’OAT et en Allemagne du Bund qui fait référence dans la zone euro.
– Les obligations du secteur publique. Par exemple: EDF, Air France/KLM etc…
– Les obligations du secteur privé. Par exemple: Bouygues Telecom, Veolia etc…
Ces trois types d’obligations ont plusieurs modes de remboursement possible. On parle alors:
– d’obligations classiques à taux fixe, c’est à dire que le taux nominal à l’achat n’évoluera pas dans le temps
– d’obligations à taux variable, c’est à dire que le rendement de l’obligation évolue en fonction des taux d’intérêts
– d’obligations indexées. Il s’agit par exemple du célèbre emprunt Pinay dans les années 50 qui était indexé sur le cours du Napoléon.
Comment fonctionnent les obligations?
Très concrètement, un particulier qui achète une obligation – disons étatique – prête de l’argent à l’Etat pour une somme qui est égale à la valeur nominale de l’obligation. En échange, le particulier touche chaque année des intérêts sur cet emprunt, c’est ce qu’on appelle le « coupon ». Lors de l’achat de l’obligation, l’Etat concerné s’est engagé à rembourser l’emprunt à une date précise. Il peut s’agir d’emprunts sur cinq ans, sur dix ans voire plus parfois.
Exemple: Supposons que les obligations allemandes à échéance 25 avril 2016 se négocient à 3%. Cela signifie tout simplement que pour une valeur nominale de 1 euro, l’Etat allemand s’engage à rembourser cet euro le 25 avril 2016, plus l’intérêt de 3% d’un euro tous les ans à la date du 25 avril.
A qui s’adressent les obligations en priorité?
Le profil type de l’investisseur qui place son argent sur les obligations est celui de l’investisseur prudent qui cherche à mettre à l’abri une partie de ses actifs des turbulences du marché. Cependant, de plus en plus, du fait de la crise souveraine en Europe, nombreux sont les spéculateurs qui entrent sur ce marché afin de profiter des opportunités de gains rapides liées aux difficultés financières et budgétaires de nombreux Etats.
Quel est le principal avantage des obligations?
Le principal avantage des obligations est qu’elles constituent des investissements sans risque puisque, même si un Etat n’est pas en mesure d’honorer sa dette, il peut toujours se refinancer par d’autres obligations ou faire appel à la solidarité internationale. L’Etat est, en effet, le plus sur des emprunteurs car, dans les faits, il ne peut pas faire faillite. Une réflexion similaire peut s’appliquer pour les obligations émises par les entreprises publiques ou les entreprises privées dont le risque d’être en situation d’illiquidité est quasiment nul.
Quel est le principal inconvénient des obligations?
Le principal désavantage des obligations est qu’elles ne permettent, en aucun cas, de profiter par exemple des vagues d’optimisme qui poussent les marchés financiers à la hausse, comme pour les actions ou les devises.
Toutefois, il convient de noter qu’afin de pallier cet état de fait, des obligations convertibles en actions ont fait leur apparition. Leur fonctionnement est simple: le détenteur de cette obligation peut à tout moment décider de transformer son capital en action. L’avantage est double puisqu’en période de baisse des marchés actions, il peut conserver son pouvoir d’achat et, en période de hausse, il peut profiter de rendements plus avantageux par le biais d’une simple conversion.
Les recommandations de forex.fr
La rédaction de forex.fr conseille fortement d’investir dans les obligations étatiques, un investissement quasiment sans risque, dans une stratégie de diversification du portefeuille. Cela permet en effet de miminiser l’impact du marché sur la totalité de l’investissement engagé. Plusieurs brokers, notamment Saxo Banque et Etoro, proposent à l’heure actuelle un large choix d’obligations. Deux opportunités d’achat se présentent en ce moment aux investisseurs.
Du fait de l’aide financière apportée à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal par le FMI et l’UE, acheter de la dette de ces trois pays représente un réel intérêt lorsqu’on sait que les taux de rendement battent, quasiment chaque semaine, de nouveaux records. Bien que le risque de faillite fut avancée pour ces pays, il semble totalement exclu désormais. Pour preuve, la spéculation est très forte et à chaque émission obligataire, la demande est en forte croissance ce qui permet à ces pays de ne pas avoir de réelles difficultés pour lever de l’argent sur le marché.
Hors Europe, les grandes banques d’affaires américaines conseillent souvent d’acheter des obligations des pays émergents. Cependant, les risques sont plus importants, comme le démontre la crise de la dette en Amérique latine dans les années 80. Bien que le Venezuela soit un pays rencontrant des difficultés financières très conséquentes, avec une inflation galopante, les experts considèrent qu’acheter de la dette émise par l’Etat vénézuélien ou de la dette émise par la compagnie pétrolière PDVSA, qui est une entreprise publique, représente un investissement à risque limité et très rémunérateur puisque les taux de rendement évoluent autour de 15%. Cependant, pour entrer sur le marché obligataire vénézuélien, il faudra passer par un courtier local, étant donné qu’aucun broker ou banque internationale, ou presque, ne met à disposition de ses clients cet actif financier.