Dans un discours très médiatisé au début du mois dans la presse américaine, le Professeur Fischer a détaillé les 10 leçons que les banquiers centraux devraient retenir de la crise des subprimes.
Ainsi en est-il de la leçon 4 énoncée par Stanley Fischer: la croyance des banques centrales qu’il fallait laisser les bulles financières suivre leur cours puis éponger les dégâts par la suite était fausse. Pour preuve, en Israël, Stanley Fischer fait tout, prenant à plusieurs reprises depuis janvier des mesures, afin de lutter contre la bulle immobilière qui risque d’exploser à tout moment. Au lieu d’éponger, Stanley Fischer propose d’accompagner.
Pointant ainsi du doigt la stratégie de la Fed sous Alan Greenspan et Ben Bernanke, l’actuel gouverneur de la Banque d’Israël a toutefois rendu hommage à son ancien élève, reconnaissant que c’est grâce à lui, dans les années 80, que les économistes ont réellement compris comment la chute du système de crédit a aidé à précipiter la Grande Dépression.
Saisissant en exemple l’apport de Ben Bernanke afin de comprendre la crise de 1929, Stanley Fischer a avancé qu’il est peu probable qu’il y ait une onzième leçon. En effet, en considérant qu’il a fallu près de cinquante ans pour réellement comprendre les mécanismes qui ont abouti à la Grande Dépression, il serait difficile de tirer, deux ans et demi après la chute de Lehman Brothers, tous les enseignements de la crise.