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Bilan de la semaine dernière pour l’EUR/USD
Au cours de la semaine écoulée, la paire EUR/USD a particulièrement progressé sur le marché des changes, évoluant à des plus hauts niveaux depuis le mois de décembre 2009, largement au-dessus de 1.48 dollar. Depuis le mardi 19 avril, la paire affiche neuf séances consécutives de progression sur le marché des devises, avec un gain de plus de 6 dollars sur la période concernée.
La faiblesse du billet vert est principalement la conséquence directe de la politique monétaire très accommodante de la banque centrale américain, qui a affirmé au cours de la semaine dernière, sa volonté de maintenir les taux directeurs très bas et de poursuivre le programme d’achats de bons du Trésoir américain. Du moins d’ici à juin, le dollar devrait continuer son affaiblissement, non seulement face à l’EUR mais aussi face aux dollars des antipodes.
A l’inverse, l’euro est poussé à la hausse par le changement de politique monétaire de la BCE et par la perspective prochaine, probablement en juin, d’un nouveau relèvement monétaire. Ce relèvement ne devrait pas intervenir en mai mais les spécialistes escomptent une hausse dans deux mois. Le différentiel de taux entre les deux bords de l’Atlantique aurait alors, pour conséquence, d’accentuer les gains de l’euro, quitte à pousser la monnaie unique vers 1.55 dollar. Les experts de Saxo Banque escomptent même un euro au-delà de 1.6045, plus haut historique de l’EUR/USD.
Cependant, une inconnue demeure qui pourrait freiner la hausse de l’euro. Il s’agit de la suite que va donner la Fed, en juin, à sa politique monétaire d’assouplissement quantitatif.
L’euro pourrait aussi être pénalisé par le poids de la dette et notamment les rumeurs croissantes de restructuration de la dette grecque. Cependant, à long terme, il semble évident que la charge des intérêts de la dette sera soutenable. Un rebond de la crise souveraine n’est donc pas à exclure mais la psychose autour de la restructuration de la dette grecque semble clairement exagérée.
Perspectives hebdomadaires pour l’EUR/USD
La semaine qui commence s’annonce particulièrement chargée pour l’EUR/USD, au moins en termes d’indicateurs économiques.
La semaine commencera avec un indicateur américain majeur, l’indice ISM manufacturier, qui est attendu en légère baisse ce qui pourrait conforter une énième fois la politique suivie par Ben Bernanke. Le reste de l’actualité sera principalement dominé par les chiffres de l’emploi, du moins du côté américain, avec, dès mercredi, l’enquête ADP qui table sur 200 000 créations d’emplois et lendemain les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage. Vendredi sera une journée cruciale pour l’EUR/USD avec les non-farm payrolls. Selon les estimations, le taux de chômage aux Etats-Unis ne devrait pas avoir évolué, stagnant à 8.8%. Tous ces éléments plaident en faveur d’un maintien des taux très bas par Washington. Il faudra, comme d’habitude, être prudent vendredi car la séance risque d’être très volatil du fait de la publication des chiffres du chômage.
Au niveau de la zone euro, une multitude d’indicateurs économiques figurent au calendrier (ventes de détail, indices PMI, production industrielle en Allemagne etc…) qui devraient contribuer à donner une image plus globale de la situation économique sur le continent. L’actualité sera toutefois dominée par la réunion de la BCE jeudi, Jean Claude Trichet devant plaider pour un maintien des taux. Les éléments de language du chef de la BCE seront surveillés de près, les analystes essayant de déceler si Francfort va s’orienter vers une nouvelle hausse en juin.
En conclusion, sur le court terme, l’EUR/USD devrait continuer sa progression, s’orientant vers 1.50 dollar, surtout si les marchés actions continuent sur leur hausse. Certains indicateurs techniques soulignent toutefois qu’un revirement de tendance, lié à une correction technique, n’est pas à exclure en faveur du dollar. Il convient donc d’être prudent.