Ne commentant pas ces rumeurs, le chef économiste de la BCE, Jürgen Stark, a voulu se montrer rassurant aujourd’hui en déclaration que l’aide à la Grèce n’est « pas un puit sans fond » et que le pays n’est pas « insolvable ». Dans ce contexte, l’institut monétaire refuse catégoriquement d’entendre parler d’une éventuelle restructuration de la dette du pays.
Le pessimisme est tel que l’agence de notation financière S&P a abaissé sa note pour la dette grecque de deux crans, à « B », hier, du fait de la forte probabilité selon l’agence d’une restructuration. Moody’s rejoint ce raisonnement puisque l’agence a affirmé qu’une « dégradation de plusieurs crans » de la note de la Grèce est tout à fait probable.
Le gouvernement grec s’est immédiatement offusqué contre cette décision et contre ces propos, mettant notamment clairement en doute la crédibilité de S&P.
Les propos d’Athènes n’ont cependant pas suffit à rassurer les cambistes puisque l’euro continuait à toute vitesse sa chute dans les premiers échanges européens ce matin, nettement en-dessous de 1.33 dollar. Une baisse à 1.42 dollar semble désormais atteignable dans les prochains jours.