Tous ont pour point commun d’être des femmes ou hommes politiques de carrière qui n’ont jamais exprimé une vision économique pour le pays. Même François Baroin qui, pourtant, avec son portefeuille actuel de Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’Etat, aurait pu promouvoir des idées originales afin de réduire le déficit de la France.
Les ministres administrent, mettent en oeuvre, surpervisent mais n’impulsent pas. Il ne pensent pas. Evidemment, l’impulsion vient d’ailleurs, des cabinets ministériels, de Matignon ou de l’Elysée. Cependant, en cette période de crise, et bien que des élections approchent, ne serait-il pas plus judicieux de nommer un expert à un poste stratégiquement clé plutôt que de chercher à flatter les composantes de la majorité présidentielle. Il n’est nullement question de retour à l’ouverture à la société civile du gouvernement mais tout simplement de savoir. Comme disait Georges Stigler en 1961, « Savoir est pouvoir ». A fortiori lorsqu’il s’agit d’économie.
Un geste fort du Président serait de ne pas tenir compte des contigences politiques afin de nommer, à la tête du Ministère de l’Economie et des Finances, un technocrate, un expert, renouant ainsi avec l’esprit qui a marqué la naissance de la Cinquième République. La compétence et non l’appartenance politique devrait guider les choix du Président.