La tendance face aux autres valeurs refuge est aussi inchangée par rapport à nos estimations de la semaine dernière. L’EURCHF a d’ailleurs commencé la semaine en grande forme puisque la monnaie des 17 a touché ce matin un plus bas historique à 1.1808 avant de remonter autour de 1.1872 vers 11h, heure de Paris. Un rebond techniquen est évidemment prévisible et, éventuellement, un passage de nouveau au-dessus de 1.20 mais, à terme, c’est toujours une vision négative qui domine puisque les problèmes de la Grèce ne seront pas résolus même en cas de vote positif du Parlement à Athènes.
Le yen profite évidemment des tensions en Europe mais nous envisageons prochainement une baisse précipitée et peu durable de la monnaie nippone en raison de l’incapacité du gouvernement à gérer la dette publique. Aujourd’hui, l’agence Moody’s a ainsi souligné que l’incapacité à respecter la date butoir du 20 juin pour présenter un plan budgétaire à long terme devrait nuire à la note souveraine de la dette du Japon. Nombreux sont désormais les économistes qui redoutent une « troisième décennie perdue » pour le pays. Moody’s note actuellement la note souveraine de l’archipel à Aa2 mais elle pourrait être revue à la baisse prochainement.
Enfin, un ancien gouverneur de la banque centrale chinoise a affirmé que le processus d’internationalisation du yuan pourrait prendre entre 15 et 20 ans. Le principal objectif des autorités chinoises est désormais de permettre aux investisseurs de faire entrer et de retirer leurs fonds de Chine. Un premier pas dans ce sens a été accompli la semaine dernière.