La décision de l’agence de notation financière Moody’s de dégrader de quatre crans la note souveraine du Portugal a entrainé un vent de protestation en Europe.
Directement intéressé, le ministre des Affaires étrangères grecs, Lambrinidis, a dénoncé hier la « folie » des agences de notation financière. Lors d’une conférence à Berlin, il a déclaré « Hier Moody’s a dégradé la note du Portugal. (…) Mais cette dégradation n’est pas basée sur le fait que le Portugal ne fait pas son travail de réformes mais sur l’hypothèse que le pays va à nouveau avoir besoin d’aide. Voyez-vous la folie de cette prophétie auto-réalisatrice? ».
Quasiment même son de cloche à la Commission Européenne. Le porte parole pour les questions économiques, Amadeu Altafaj, a ainsi affirmé que l’institution européenne « regrette la décision de Moody’s » qui est basée sur « des scénarios très contestables » et qui intervient à un mauvais moment.
Mauvais moment en effet puisque c’est hier que le Portugal a décidé d’émettre une émission obligataire qui fut maintenue. Le pays a adjugé pour 848 millions d’euros de bons à trois moisà des taux en très nette hausse à 4.926% contre 4.863% lors de l’émission du 15 juin.