L’une des premières lois qu’envisage de faire voter le nouveau président, une fois son entrée en fonction officialisée le 28 juillet prochain, est celle visant à établir une taxe, d’un montant non fixé pour le moment, sur les entreprises minières qui sont dans le pays. Un projet similaire avait un temps été évoqué en Australie il y a quelques mois avant que le Premier ministre ne recule en raison d’une opposition croissante au projet.
Le nouveau gouvernement, qui a pour ambition de lutter contre les inégalités sociales, a particulièrement efrrayé les investisseurs avec cette proposition de taxe. Les chiffres parlent d’eux mêmes puisqu’au cours des trois derniers mois, depuis que le candidat Humala a évoqué cette taxe, les investissements ont considérablement diminué.
Le gouverneur de la banque centrale, qui ne cache pas ses divergences idéologiques avec le nouveau président, s’est montré très réservé au sujet de cette taxe, jugeant que, si cette réforme est bien menée et est juste, elle pourrait ne pas trop réduire les investissements dans le secteur mineur ce qui limiterait par conséquent l’impact négatif sur la croissance économique. Interrogé sur ses ambitions dans les mois à venir, le gouverneur a laissé plané le doute sur sa volonté de rester à son poste actuel une fois que le président Humala sera entré en fonction.
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