Alors que les marchés financiers vont scruter méticuleusement le vote slovaque sur l’élargissement du FESF aujourd’hui, notre équipe vous propose de faire le point sur le miracle FESF, la création européenne qui était destinée à apaiser les marchés mais qui, manifestement, est incapable de le faire.
Tout ou presque a été dit sur le FESF et ses modifications. La dernière rumeur en date, qui circulait avec vivacité encore la semaine dernière, faisait part de la mise en place d’un effet de levier qui pourrait mécaniquement accroître substantiellement les capacités financières du Fonds. Cependant, cette option semble avoir été depuis abandonnée mais d’autres pistes circulent encore, et pas seulement sur les places financières internationales.
A Bruxelles et dans les capitales européennes, deux options seraient à l’étude. La première consisterait tout simplement à faire du FESF une gigantesque banque ayant des capacités de prêt virtuellement illimitées grâce à la BCE. La deuxième idée consisterait, d’après certains experts, à s’orienter plutôt vers une garantie par le Fonds de 20% des pertes sur les obligations souveraines, ce qui aurait pour conséquence d’accroître significativement la puissance de feu du FESF.
Parmi les rumeurs, probablement infondées pour l’instant, il convient aussi de mentionner l’éventualité que les détenteurs d’obligations grecques ait à subir des pertes plus importantes que prévu. Nous en parlions lundi, c’est une possibilité, voire une nécessité, mais à terme. L’Europe politique ne devrait pas s’orienter vers cette solution avant plusieurs mois.
Cependant, toutes ces solutions, si elles ont le mérite d’exister, ne seront clairement pas à même d’apporter la confiance des marchés. Le FESF a été un échec en ce sens. Pourquoi? Car les responsables politiques ne sont pas d’accord sur la manière d’aborder la crise et d’utiliser le FESF.
Passage en revue des principales positions clivantes au sein de la zone euro:
– la position fédéraliste de Jean Claude Trichet qui a affirmé récemment:
“De mon point de vue, l’Europe aura besoin de faire des progrès significatifs vers l’unité politique”
– la position anti banques et anti spéculateurs allemande:
Le ministre des Finances allemand a clairement refusé que le FESF n’injecte des fonds dans les banques alors que le secteur bancaire européen est encore très fragile et très exposé, non seulement à la crise souveraine mais aussi aux produits financiers sophistiqués comme les ETF.
– la position “anti bad bank” autrichienne:
La ministre des Finances autrichienne, Maria Rekter, a affirmé qu’elle s’opposera “à l’achat d’obligations du FESF sur le marché secondaire ce qui transformerait l’institution en bad bank”.
– la position nationaliste de la Slovaquie:
Depuis le début, le pays n’a pas dissimulé son opposition à une aide à la Grèce. Bien que le parlement devrait voter “Oui” à l’élargissement du FESF, le pays reste un obstacle à la prise de mesures supplémentaires.
Alors que les marchés financiers vont scruter méticuleusement le vote slovaque sur l’élargissement du FESF aujourd’hui, notre équipe vous propose de faire le point sur le miracle FESF, la création européenne qui était destinée à apaiser les marchés mais qui, manifestement, est incapable de le faire.
Tout ou presque a été dit sur le FESF et ses modifications. La dernière rumeur en date, qui circulait avec vivacité encore la semaine dernière, faisait part de la mise en place d’un effet de levier qui pourrait mécaniquement accroître substantiellement les capacités financières du Fonds. Cependant, cette option semble avoir été depuis abandonnée mais d’autres pistes circulent encore, et pas seulement sur les places financières internationales.
A Bruxelles et dans les capitales européennes, deux options seraient à l’étude. La première consisterait tout simplement à faire du FESF une gigantesque banque ayant des capacités de prêt virtuellement illimitées grâce à la BCE. La deuxième idée consisterait, d’après certains experts, à s’orienter plutôt vers une garantie par le Fonds de 20% des pertes sur les obligations souveraines, ce qui aurait pour conséquence d’accroître significativement la puissance de feu du FESF.
Parmi les rumeurs, probablement infondées pour l’instant, il convient aussi de mentionner l’éventualité que les détenteurs d’obligations grecques ait à subir des pertes plus importantes que prévu. Nous en parlions lundi, c’est une possibilité, voire une nécessité, mais à terme. L’Europe politique ne devrait pas s’orienter vers cette solution avant plusieurs mois.
Cependant, toutes ces solutions, si elles ont le mérite d’exister, ne seront clairement pas à même d’apporter la confiance des marchés. Le FESF a été un échec en ce sens. Pourquoi? Car les responsables politiques ne sont pas d’accord sur la manière d’aborder la crise et d’utiliser le FESF.
Passage en revue des principales positions clivantes au sein de la zone euro:
– la position fédéraliste de Jean Claude Trichet qui a affirmé récemment:
“De mon point de vue, l’Europe aura besoin de faire des progrès significatifs vers l’unité politique“
– la position anti banques et anti spéculateurs allemande:
Le ministre des Finances allemand a clairement refusé que le FESF n’injecte des fonds dans les banques alors que le secteur bancaire européen est encore très fragile et très exposé, non seulement à la crise souveraine mais aussi aux produits financiers sophistiqués comme les ETF.
– la position “anti bad bank” autrichienne:
La ministre des Finances autrichienne, Maria Rekter, a affirmé qu’elle s’opposera “à l’achat d’obligations du FESF sur le marché secondaire ce qui transformerait l’institution en bad bank“.
– la position nationaliste de la Slovaquie:
Depuis le début, le pays n’a pas dissimulé son opposition à une aide à la Grèce. Bien que le parlement devrait voter “Oui” à l’élargissement du FESF, le pays reste un obstacle à la prise de mesures supplémentaires.