Pour l’instant, seuls les connaisseurs de Wall Street ont déjà écouté parler de Jefferies, une banque d’investissement qui se vante, sur son site internet, d’avoir plus de cinquante ans d’expérience dans l’investissement pour les particuliers et les entreprises.
Depuis une semaine, la banque Jefferies est sous le feu des projecteurs car les analystes s’attendent à ce qu’elle soit la nouvelle victime de la crise souveraine européenne, juste après le courtier en matières premières MF Global.
Communiqué et chute de l’action Jefferies
Toute la semaine dernière, en dépit de communiqués officiels minimisant l’exposition de la banque à la crise souveraine, les médias et les investisseurs ont mis la pression sur le groupe dont l’action en bourse a fondu, pour descendre en dessous de 10 dollars par action.
Dès lundi dernier, alors qu’il ne s’agissait encore que de bruits de couloir, Jefferies a publié un communiqué pour tenter de rassurer ses clients, affirmant que l’ensemble de l’exposition de la banque à la dette européenne ne représente que 1% des capitaux propres de Jefferies, ce qui ne devrait logiquement avoir aucun impact pour les actionnaires.
Cependant, ce communiqué n’a pas réussi à faire taire les craintes non seulement parce que Jefferies a des activité similaires à MF Global mais surtout car les deux sont régulés par la même entité, entité qui apparemment n’aurait pas fait totalement son travail dans le cas de MF Global.
La note de Jefferies abaissée à BBB-
Pire, depuis mercredi dernier, la note de Jefferies a été abaissé à BBB- par l’agence de notation Egan-Jones. Celle-ci fut la seule agence à prédire la faillite de MF Global et, depuis, tout Wall Street semble prêter beaucoup plus l’oreille aux avertissements de Egan-Jones.
Jefferies, nouveau MF Global? Les prochaines semaines devraient nous apporter une réponse à cette question.