Il y a encore six mois, les spécialistes s’attendaient à ce que l’once d’or batte des records historiques à la hausse. C’est plus, pourtant, à la baisse que l’once est orienté depuis plusieurs semaines, à l’instar des autres matières premières, comme le pétrole et l’argent.
Ce matin, l’once d’or a continué son repli en s’échangeant autour de 1 575 dollars, en cassant à la baisse sa moyenne mobile à 200 jours pour la première fois en trois ans ce qui devrait logiquement accentuer le mouvement baissier du métal jaune.
Déjà, au cours de la séance d’hier, l’once avait accusé son plus fort repli journalier depuis le 23 septembre, alors que la Fed avait mis fin aux spéculations d’un nouvel assouplissement quantitatif à court terme et alors que l’euro avait atteint des records de faiblesse en passant sous le seuil de 1.30 dollar pour la première fois depuis un an.
La baisse de l’EURUSD, qui pourrait logiquement continuer jusqu’à 1.25 au cours des prochains mois, devrait constituer une forte incitation à la baisse des cours de l’or dans un contexte économique très difficile, marqué par des rumeurs de récession et des rebonds en matière de crise souveraine occidentale. Plutôt que de se replier sur l’or, les investisseurs, qui ont craint un temps une bulle spéculative sur cette valeur refuge, préfèrent depuis peu se replier sur le dollar ou, plus opportunément, sur les bons du Trésor américain qui constitue un investissement encore très sécurisé.
Depuis le début du mois, la chute du métal jaune est de plus de 8% et elle pourrait facilement atteindre entre 12% à 15% dans le pire des scénarios sur tout le mois de décembre, la volatilité de fin d’année aidant en partie.
Seuls un nouveau programme d’assouplissement quantitatif aux Etats-Unis, ou un rebond des pressions inflationnistes, pourraient inverser cette tendance à la baisse sur l’or.