La banque centrale de Hongrie, qui fait l’objet d’une remise en cause de son indépendance par un projet de loi soutenu par le gouvernement, a fait part de son pessimiste hier à Bloomberg sur les objectifs de réduction du déficit pour l’année prochaine.
Selon l’institut d’émission, le déficit pourrait continuer d’atteindre 3.7% en 2012 contre un objectif officiel de 2.5% qui est jugé par l’ensemble des économistes comme irréaliste.
Cette annonce intervient alors que le pays va négocier, au début de l’année prochaine, un nouveau plan d’aide au FMI, le deuxième depuis 2008, et au lendemain de l’annonce par l’agence de Ratings Standard and Poor’s de l’abaissement d’un cran de la note attribuée à la dette de long terme du pays, à “BB+”, la faisant tomber dans la catégorie “spéculative”.
Dans un communiqué, l’agence de notation américaine a justifié sa décision en pointant notamment “un cadre de politiques publiques imprévisibles” après des décisions du gouvernement qui “soulèvement des questions sur l’indépendance des institutions de régulation et compliquent l’environnement dans lequel évoluent les investisseurs“. L’agence fait ainsi explicitement référence à la remise en cause de l’indépendance de la banque centrale.
S&P a assorti cette nouvelle note d’une perspective “négative” ce qui signifie que la note souveraine de la Hongrie est susceptible d’être abaissée de nouveau l’année prochaine, ce qui ne fait aucun doute selon de nombreux observateurs.