Un point d’abord sur le marché obligataire qui, depuis le début de la crise souveraine, a un impact décisif sur la tenue de l’EUR. A l’instar de ce qui s’était passé lors de la séance de jeudi dernier, l’adjudication italienne de vendredi s’est déroulée dans de bonnes conditions. Rome a réussi à lever 4.75 milliards d’euros à trois et six ans à des rendements en baisse, avec notamment un rendement à trois ans sous le seuil de 5%. Cette émission confirme donc parfaitement la détente constatée depuis la rentrée sur le marché obligataire de l’UE.
Pour autant, la crise est toujours réelle et présente comme en témoigne la persistance des difficultés des banques espagnoles qui, selon la Banque d’Espagne, ont emprunté 132.4 milliards d’euros à la BCE en décembre, contre 106.3 en novembre, un montant donc en hausse et qui se rapproche dangereusement du record historique de 140 milliards atteint en juillet 2010.
En Grèce, les discussions continuent de piétiner avec les créanciers et butteraient, selon des sources à Athènes, sur les taux d’intérêt réclamés par les banques et jugés très excessifs du côté grec. On évoque un taux de 5% reçu par le secteur privé pour les nouvelles obligations qu’ils recevront en échange de leurs anciens titres alors qu’Athènes envisage une rémunération autour de 4%.
Enfin, un rapide focus sur la Chine: pour la première fois depuis 1998, les réserves de change de la Chine ont baissé au 4ème trimestre 2011, à 3.181 milliards de dollars après avoir atteint un pic de 3.274 milliards de dollars en octobre dernier. Cette baisse des réserves est essentiellement le fruit de la crise mondiale selon Pékin.