La Grèce…Que ce soient dans les couloirs de l’Elysée, dans les pubs de Wall Street ou au sein de la rayonnante tour qui abrite la Banque Centrale Européenne (BCE), toutes les discussions tournent autour de la Grèce.
Le couple Merkozy a remis un peu aujourd’hui la pression sur le mouton noir de l’Europe, dans l’attente d’une sortie de crise favorable, mais ce rappel à l’ordre ne devrait pas suffire pour clore rapidement le volumineux dossier grec.
Le principal défi pour le pays consiste à trouver, avec ses créanciers, un accord concernant les pertes sur les obligations grecques, pertes qui pourraient atteindre environ 70% selon les dernières informations disponibles. C’est le pré-requis pour que l’économie grecque, qui est à l’agonie, puisse envisager de renouer dans les années à venir avec une croissance durable.
Selon des sources non vérifiées, la Banque Centrale Européenne pourrait jouer le rôle de chevalier blanc dans le cadre de la restructuration de la dette du pays hellénique. En effet, l’institution de Francfort détient environ 50 milliards d’euros en obligations grecques, achetées à bas prix. Afin de faire plier les créanciers privés, la BCE pourrait consentir, à marché forcée, à participer directement à la restructuration de la dette du pays afin de faire avancer les discussions avec le secteur privé.
Le chef de la politique monétaire de la zone euro, Mario Draghi, n’est a priori pas contre une telle initiative si elle entre dans le cadre des traités, ce qui n’est pas encore certain pour l’instant. Cependant, elle semble l’unique alternative afin d’éviter un défaut de paiement de la Grèce en mars qui aurait des conséquences imprévisibles sur le reste de l’eurozone.