Le CCI (Commodity Channel Index) est un oscillateur qui a été développé par Donald Lambert. Le terme Commodity vient du fait que l’indicateur fut developpé pour identifier les retournements sur les marchés des matières premières (commodities en anglais).
Le CCI mesure la variation du cours d’un titre (Actions, matières premières, Forex) autour de sa moyenne (la moyenne est calculée à l’aide du chandelier japonais précedent). La variation est obtenue à l’aide d’un calcul similaire à celui de l’écart type (déviation standard).
Le CCI est un oscillateur non borné, c’est à dire qu’il peut prendre n’importe quelle valeur (positive ou négative). Son créateur Donald Lambert considère que l’osscillateur donne des signaux de surachat lorsque la valeur du CCI est supérieur à +100 et de survente lorsque le CCI est inférieur à -100. Son utilisation est très proche des autre oscillateurs tels que le RSI, le MACD et le stochastique.
Formules du CCI
Le calcul du CCI se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord on calcule le cours moyen du titre étudié :
CourMoyen = (Haut+Bas+Clôture)/3,
avec Haut le cours le plus haut du titre sur la période considérée (jour, H1, H$ etc.), Bas le cours le plus bas du titre sur la période considérée et Clôture la clôture du titre sur la période considérée.
Afin de lisser le cours moyen, on utilise la moyenne mobile à N jours (en pratique on utilise 14 jours). La valeur obtenue est notée : CML(i) (cours moyen lissé) est i est le chandelier japonais utiliser pour le calculer (0 correspond au chandelier actuel, 1 correspond au chandelier précédent, etc..).
La dernière étape du calcul consiste à calcul la déviation standard du cours par rapport au cours moyen lissé. Le calcul donné ci-dessous correspond à l’utilisation d’une période de 14 jours.
Afin d’obtenir le comportement voulu (lissage et zone de surachat et de survente au dela de +100 et -100), son créateur Donald Lambert utilisa la normalisation suivante
Interprétations du CCI
Lorsque le CCI augmente (respectivement diminue) cela signifie que le cours moyen s’écarte de son cours moyen lissé vers le haut, (respectivement bas) i.e. le cours moyen est plus grand (respectivement petit) que le cours moyen lissé. Cela signifie donc que le cours prend des valeurs extrêmes par rapport à sa valeur moyenne. C’est pour cela que des valeurs du CCI au delà de + 100 signifient que le titre est en surachat et des valeurs du CCI en dessous de -100 signifient que le titre est en survente. Plus la valeur du CCI est grande (respectivement petite) plus le titre est en surachat (respectivement survente).
Utilisations du CCI
• Lorsque le CCI se trouve sous -100, cela signifie que le titre est en survente. Un signal d’achat est déclenché lorsque l’indicateur quitte le niveau de survente, i.e. passe au dessus de la barre des -100. La position peut alors être fermée dès que le CCI arrive dans la zone de surachat, i.e. au dessus de +100. On procède de la même façon pour des postions vendeuses (attente de la sortie de la zone de surachat).
• On peut utiliser le CCI pour des trouver des divergences entre l’évolution du cours d’un titre et le CCI. Une divergence apparaît lorsque le cours et l’indicateur n’évoluent pas dans le même sens. Ainsi, si le cours continue d’augementer alors que le CCI diminue cela signifie qu’il y a un ralentissement dans le mouvement haussier, cette situation est appelée divergence baissière. Cette divergence baissière est souvent le signe annonciateur d’un retournement du cours. On peut donc considérer une position vendeuse. Cette divergence baissière envoie un signal de vente d’autant plus fort si le CCI est en surachat. On définit de même les divergences haussières.
Conclusion :
Le CCI est un oscillateur très utile pour déterminer les sur ou sous évaluations d’un titre. De par sa construction le CCI est très volatil, c’est pourquoi il faut l’utiliser sur des graphiques journaliers ou H4 et avec des périodes à 14 jours ou plus pour éviter les faux signaux de surachat et de survente.
L’utilisation du CCI pour déterminer les changements de tendances est fiable lorsque le CCI est en zone de surachat ou de survente et avec l’utilisation d’indicateurs tels que les points pivot, les retracements de Fibonacci ou les bandes Bollinger (pour déterminer des supports et des résistances). La confirmation du changement de tendance doit aussi faire intervenir des arguments macroéconomiques.