Les rumeurs vont bon train sur les places financières sur l’impact éventuel d’une victoire de François Hollande à la présidentielle. Si certains n’hésitent pas à prédire une attaque spéculative de la finance internationale au lendemain de l’élection, d’autres, nettement plus lucides, considèrent que peu importe le vainqueur du deuxième tour, il devra faire face à brève échéance aux foudres des marchés.
La situation en France n’est évidemment en rien comparable à celle qui prévaut en Espagne ou en Italie. A vrai dire, tous les pays qui sont confrontés à la crise souveraine sur le Vieux-Contient on leur propre spécificité. Bulle immobilière pour l’un, indigence des finances publiques pour l’autre, aucune situation n’est identique. Toutefois, un constat prévaut: celui de la nécessité d’assainir les finances publiques. Ce constat prévaut aussi pour la France où l’équilibre des finances publiques est une nécessité. Si les responsables politiques n’agissent pas rapidement, il est fort probable que la France se retrouve en l’espace de quelques semaines dans une situation comparable à celle de 1983, au moment du tournant douloureux de la rigueur.
Pour retrouver l’équilibre de ses finances, l’Etat français doit couper dans ses dépenses qui représentent plus de la moitié du PIB (55% environ) et qui sont la principale source d’aggravation du déficit primaire.