Souvenez vous, c’était à l’automne dernier, l’Italie était au cœur de l’actualité politico-économique. Le pays des tifosis était pressenti comme le prochain sur la liste des Etats qui feraient faillite au sein de la zone euro. Le président du Conseil d’alors, Silvio Berlusconi, n’était plus aimé que d’une partie infime de la population. Il faut dire que le cavaliere n’est pas le meilleur politicien que l’Italie ait porté. Plus connu pour faire la une des tabloïds que pour l’efficacité de sa politique, sa démission était réclamée par une majorité d’italiens. Quand on se penche du coté du bilan Berlusconi ce n’est pas mieux, on ne pourra pas souligner grand chose de positif de la décennie qu’il a passé au pouvoir. On retiendra un président provocateur plus enclin à dîner avec ses secrétaires qu’à satisfaire les besoins de son peuple. Le milliardaire était soupçonné d’entretenir des liens étroits avec la mafia, d’autant plus qu’il contrôle une grande partie des médias et que la corruption est monnaie courante au sein de la botte.
Le peuple voulait la démission du politicien, il l’a obtenue. Le 12 novembre 2011, Berlusconi donne sa démission au président de la République italienne, il quitte ses fonctions et son domicile de chef de l’Etat sous la huée de centaines de gens.
Giorgio Napolitano, président de la République, demande alors à Mario Monti de former un gouvernement de technocrates pour redresser le pays qui est dans une très mauvaise posture. Il accepte de relever le défi à condition que le parlement lui donne la majorité nécessaire. C’est sans surprise que l’assemblée accorde sa confiance à l’économiste le 17 et 18 novembre, il devient le 82e président du conseil italien et brigue par la même occasion le ministère de l’économie et des finances. Il forme alors un nouveau gouvernement de techniciens, les plus aptes à résoudre la tourmente dans laquelle est le pays.