Sur le front macroéconomique, les dirigeants de la zone euro s’engagent à tout mettre en œuvre pour sauver la monnaie unique. Aucune date n’a encore été avancée pour la mise en place du FESF-MES qui dispose de 210 milliards d’euros. Le président de la BCE a mobilisé en urgence ses interlocuteurs pour intervenir sur les marchés avant le 12 septembre et venir en aide au plus vite aux pays de l’euroland qui trainent des taux d’intérêt déraisonnables comme l’Italie et l’Espagne.
Du côté de la dette, le gouvernement espagnol a démenti les propos avancés par la presse concernant un projet d’achat d’obligations par le FESF. Hormis les 100 milliards d’euros déjà engagés pour recapitaliser les banques, aucun nouveau plan d’aide n’est discuté et le sauvetage complet de l’Espagne n’est pas à l’ordre du jour. Le pays consolide ses dépenses publiques et poursuit ses réformes en gardant pour objectif majeur de séparer risque d’Etat et risque bancaire. 30 milliards sont immédiatement disponibles pour venir en aide au pays.
Du côté des taux d’intérêt, les taux d’emprunt de l’Espagne ont chuté à 6.65% vendredi, contre 7.5% mardi ; ceux de l’Italie sont descendus à 5.9%, contre 6.54% en début de semaine dernière. Par comparaison, le rendement des Bunds allemands à 10 ans a clôturé à 1.4%.
Toujours en zone euro, une sortie de la Grèce couterait cher aux membres de l’Eurozone. Le ministère des Finances allemand prévoit que le PIB chuterait de 10% et que le chômage doublerait dans son pays.
Enfin, les prévisions de croissance outre-Atlantique sont revues à la baisse pour cette année. Le PIB devrait progresser de 2.6% en 2012 et en 2013, contre les 2.7% et 3% estimés jusque-là. Le FMI quant à lui projette une croissance de 2% en 2012 et 2.3% en 2013. En ce qui concerne le taux de chômage, Washington table sur 7.9% en 2012 et 7.6% en 2013.