Les éléments Forex clés
• Le dollar s’apprécie face à toutes les devises
• Les marchés attendent peu de le BCE aujourd’hui
• Des divergences insurmontables entre Nord et Sud de l’Europe?
Les marchés ont été hier très déçus par la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Alors que tous misaient sur un nouveau dispositif d’assouplissement quantitatif, la FED a opté pour un statu quo dans ses opérations de soutien à l’économie et a conservé son taux directeur entre 0 et 0.25% jusqu’à la fin 2014. La Réserve fédérale a indiqué aussi qu’elle conservait son programme d’échange d’obligations, dit “Opération Twist“, afin de maintenir au plancher ses taux de financement à long terme.
Les opérateurs ayant déjà commencé à anticiper les impacts d’une troisième vague d’injection de dollars effectuaient hier des opérations de rattrapage pour réajuster leurs positions face à la “nouvelle vérité” du marché. Le dollar, censé se déprécier car présent en plus grande quantité, s’envolait alors face aux autres devises.
Le billet vert a pris plus de 0.50% face à la monnaie japonaise dans l’heure suivant l’annonce de la banque centrale américaine pour se stabiliser à 78.46 yens pour un dollar. La paire USDJPY devrait être assez stable aujourd’hui, en suivant une tendance légèrement ascendante, sur un Forex sans grand volume.
Dans le même laps de temps, le dollar s’envolait de plus de 0.6% face à la monnaie européenne. L’euro s’appréciait au cours de la séance asiatique pour se stabiliser à 1.2225 dollars. Les cambistes seront attentifs aujourd’hui à la publication de la décision de politique monétaire de la BCE.
Prévue à 13h45, la banque centrale pourrait décider d’intervenir sur le marché obligataire, comme le lui réclame notamment l’Espagne dont les taux d’emprunt à long terme évoluent à des niveaux très élevés, jugés ingérables sur la durée.
Après les déclarations surprenantes de Mario Draghi jeudi dernier, les cambistes s’attendent à des actes. Cependant, suite à la grosse déception provoquée par la FED, il suffirait de peu pour que l’institution fasse réagir les marchés.
Enfin, venu rendre visite à son homologue finlandais, le Président du Conseil italien Mario Monti s’exprimait hier en faveur de la dotation au Mécanisme Européen de Stabilité (MES) d’une licence bancaire. Cet octroi permettrait à la future institution de disposer de ressources théoriquement illimitées grâce au refinancement par la BCE.
L’Allemagne et la Finlande, deux des quatre pays disposant toujours d’une note de crédit AAA avec perspective positive, se sont toujours fermement opposé à ce dispositif comme au processus de rachat d’obligations souveraines sur le marché secondaire qui pourrait être décidé aujourd’hui par la BCE.