Le marché des changes a accueilli positivement le premier indicateur macroéconomique de la journée: l’indice PMI manufacturier HSBC pour la Chine est ressorti en novembre à 50.4. C’est la première croissance de l’activité depuis près de 13 mois. Evidemment, cette donnée a attisée l’appétit au risque des investisseurs.
Le dollar australien, qui est très sensible aux données en provenance de Chine, a d’ailleurs repris des couleurs ce matin face à l’USD avec une hausse de 0.12% à 1.0377.
Cela s’est également traduit par un sursaut de l’euro dans les échanges. La paire euro/dollar a franchi sa résistance à 1.2825 et évolue désormais autour de 1.2852 après avoir atteint un plus haut depuis le 7 novembre dernier à 1.2866. Cela prouve une fois encore que la monnaie unique a des réserves.
Les investisseurs sont également plus tranquilles au sujet de la situation en Grèce après le faux pas de l’Eurogroupe. Il semble évident que le déblocage de l’aide de 44 milliards d’euros sera effectué lundi prochain. Par ailleurs, une fois encore, la BCE a joué les pompiers. L’institut d’émission a donné son accord à un plan de recapitalisation des banques grecques qui est essentiel pour la survie financière du pays. Les quatre principales banques du pays sont concernées, à savoir la Banque nationale, Alpha Bank, la Banque du Pirée et enfin Eurobank.
La monnaie unique poursuivait aussi sa remontée face à la monnaie nippone avec une paire qui évolue à un plus haut depuis mai dernier, à quelques pips de 106 yens. La hausse de l’euro est quasiment continue face au yen depuis le 14 novembre. Elle profite de la perplexité des cambistes au sujet des suites à donner à la politique monétaire japonaise dans la foulée des prochaines élections générales. Cette hausse témoigne également d’un sentiment au risque en baisse sur les places financières.