ACtualites du marche des changes

Dans son bulletin mensuel, la BCE a annoncé que l’économie de la zone euro devrait reprendre le chemin de la croissance seulement à partir du deuxième semestre 2013. L’institut d’émission a aussi indiqué prévoir un retour de l’inflation sous son objectif de 2%. Le bulletin mensuel diffère peu du communiqué émis à l’issue de la dernière réunion de politique monétaire.

Toujours en eurozone, l’Allemagne, par la voix de son ministre des Finances a annoncé s’attendre à que le MES puisse, sous certaines conditions, recapitaliser certaines banques européennes au cours de l’année prochaine.

Electroc de fin d’année pour le Royaume-Uni et la livre sterling puisque l’agence de notation Standard & Poor’s vient d’annoncer, à la clôture des marchés européens, l’abaissement de la note souveraine du pays qui est toujours notée triple A mais assortie désormais d’une perspective “négative”.

Pour justifier sa décision, l’agence a notamment souligné une possible hausse de l’endettement du pays jusqu’en 2015 et estime que d’autres “chocs en matière de croissance ou d’emploi pourraient tendre encore davantage les finances publiques“.

Cette décision intervient alors que la semaine dernière le chancelier de l’Echiquier avait confirmé que l’effort de réduction du déficit devrait être porté jusqu’à 2017 voire 2018. Plusieurs économistes et aussi le patronat anglais redoutent que ces nouvelles mesures ne rendent la croissance économique du pays atone, voire face de nouveau entrer le pays en récession.

Tous les experts l’affirment et l’évolution récente du cours de l’once d’or semble le confirmer: le rallye haussier sur le métal jaune est bel et bien fini.

Au lendemain des nouvelles mesures de la banque centrale américaine qui a annoncé un QE4 et adopté la “règle Evans” qui stipule que la FED devrait attendre au moins que le taux de chômage chute sous 6.5% ou que l’inflation augmente à 2.5% pour relever ses taux, l’once d’or est en pleine dégringolade.

Hier, dans la foulée de l’annonce de la FED, on a bien pu constater graphiquement une légère hausse mais elle n’a pas duré et dès l’ouverture des marchés en Asie, l’once a chuté sous le niveau de 1700 dollars.

Et c’est Goldman Sachs qui l’a eue!

La banque de Wall Street conseille à ses clients pour l’an prochain de vendre le dollar australien (AUD) pour acheter de la couronne norvégienne (NOK).

La paire n’est effectivement pas la plus prisée du marché des changes mais elle pourrait connaître une performance importante en 2013. Actuellement, le cross AUDNOK évolue autour de 5.87 mais selon Goldman Sachs, il pourrait tomber l’an prochain à 5.00.

Voici quelques raisons de suivre le conseil de trading de la banque d’affaires:

▪ Malgré la crise économique et la chute du prix des matières premières qui a détérioré la balance commerciale australienne, l’Aussie reste toujours à un fort niveau face à ses principales contreparties sur le marché des changes.

▪ Ce qui a permis au dollar australien d’être aussi haut s’explique essentiellement par les taux directeurs de la Reserve Bank of Australia (RBA) et par la notation excellente de la dette de l’Australie.

En cette fin d’année, les analystes forex y vont tous de leurs prévisions pour l’année prochaine. Au-delà des nombreuses divergences, quelques points font consensus, notamment en termes d’évènements géopolitiques.

Tous les observateurs, qui n’ont les yeux rivés que sur la zone euro depuis 2010, sont d’accord sur le fait que les élections en Allemagne et en Italie vont avoir un impact certain sur les cours des principales devises et aussi sur la gestion de la crise souveraine dans l’eurozone.

L’Allemagne, le scénario de la grande coalition encore une fois

▪ Après les élections de l’automne 2013, la CDU d’Angela Merkel devrait largement être en mesure de maintenir la grande coalition avec le principal parti d’opposition SPD.

▪ Cependant le SPD et les Verts vont d’ici là chercher à fragiliser la chancelière, notamment à l’occasion des débats au Bundestag sur la crise de la zone euro où elle ne peut plus compter sur uniquement le soutien de la coalition CDU/CSU/FDP.

▪ L’élection le 20 janvier prochain qui se tiendra en Basse-Saxe va constituer un test important avant l’élection générale. Les derniers sondages montrent une nette avance de la CDU mais le SPD et les Verts sont en embuscade

L’évènement le plus important de la séance d’hier fut la réunion du FOMC. Comme prévu la banque centrale américaine a annoncé un nouveau programme de rachats pour prendre le relais de l’Opération Twist qui se termine à la fin du mois. Il s’agira de rachats d’obligations du Trésor américain à long terme pour 45 milliards de dollars par mois.

Toujours aux Etats-Unis, les prix à l’importation ont diminué de 0.9% en novembre, leur plus forte baisse en l’espace de cinq mois, principalement sous l’effet du recul des prix de l’alimentation des carburants.

Outre-Manche, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé en novembre, contrairement aux attentes, ce qui laisse espérer un redressement de l’économie du pays. Le chiffre officiel est de 3000 nouveaux demandeurs d’emplois. Par ailleurs, l’augmentation du nombre de demandeurs pour octobre a été revue à la baisse passant de 10100 à 6000.

En Allemagne, l’indice ZEW du sentiment des investisseurs s’est amélioré plus que prévu en décembre, passant de -15.7 à 6.9 et revenant donc en territoire positif. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un chiffre à -12. La composante des conditions actuelles a aussi augmenté, passant de 5.7 à 5.4 en novembre.

En Italie, la fédération du patronat italien a publié ses prévisions économiques. La contraction du PIB “continuera pendant encore toute la première moitié de 2013, mais à des rythmes atténués, laissant la place à une reprise faible à partir de la fin de l’année prochaine“, écrit le centre d’études de la fédération patronale. Le PIB italien est attendu en baisse de 2.1% en 2012 et de 1.1% en 2013, et devrait afficher une croissance “modeste” de 0.6% en 2014.