La baisse du yen réactive la guerre des devises
Hier, le Premier ministre luxembourgeois, Jean Claude Juncker, qui dirige pour encore quelques mois l’Eurogroupe, a déclaré que “le taux de change de l’euro est dangereusement élevé“, soulignant par la même que la nouvelle politique monétaire que souhaite mettre en oeuvre le Japon afin d’affaiblir le yen n’est pas sans danger. Cela risque de nouveau d’entraîner l’économie mondiale dans une guerre des devises, un phénomène désormais récurrent depuis 2008.
En dépit de la tendance à long terme à la baisse du yen, la monnaie nippone a augmenté hier après des commentaires du ministre de l’Economie japonais qui ont été interprétés par les cambistes comme indiquant que Tokyo ne souhaite pas que la dépréciation du yen aille trop vite. Des commandes de machines en novembre meilleures que prévu ont également soutenu à la marge le cours du yen. Cette progression du JPY a notamment eu pour effet une chute du Nikkei de près de 2.4% aujourd’hui.