Beaucoup de déclarations mais peu d’action sur le marché des changes
Cette semaine, les cambistes ont été plutôt rassurés par les propos du président de la BCE qui, outre sa volonté de maintenir le taux directeur à 0.75%, affiche un optimisme certain pour cette année 2013. Mais bien que Mario Draghi se soit révélé confiant quant à l’avenir de la zone euro, aucune solution à la crise de la dette européenne n’a encore été entendue. La réponse des investisseurs forex à ses déclarations semblent témoigner d’un regain d’optimisme bien plus qu’un regain de confiance. En d’autres termes, rien qui pourrait perturber la volonté de David Cameron de voir le Royaume-Uni couper le cordon avec le continent européen.
Un avenir plus positif qu’en 2012, dit-on. Mercredi, le recul du PIB de l’Allemagne au quatrième trimestre s’est confirmé. Les perspectives de croissance de la première économie de la zone euro ont été officiellement revues à la baisse et on espère désormais une croissance du PIB à 0.4% en 2013, contre 0.7% en 2012. Jeudi, l’émission obligataire espagnole de 4.505 milliards d’euros à des taux en baisse a quelques peu apaisé les tensions.
Le ralentissement de l’économie allemande a tout de même réveillé les interrogations concernant l’équilibre économique de la zone euro. Les propos de Jean-Claude Juncker, en contradiction avec ceux d’un gouverneur de la BCE, n’ont pas vraiment orienté les marchés et le doute devrait s’accentuer dans ce contexte européen indécis.
Aux Etats-Unis, la publication d’un déficit commercial en forte hausse en novembre a assené un nouveau coup à la confiance des investisseurs. Lundi, le Président de la Réserve Fédérale a expliqué l’importance que pouvait avoir l’élévation du plafond de la dette sur la relance de l’économie américaine. Un cours de macroéconomie qui n’a pas réellement convaincu les marchés. S’attendaient-ils à des réponses orientées sur les moyens de combler cette dette?