Davos – Critiques contre la politique monétaire des banques centrales
Alors que le Fonds Monétaire International a encore une fois abaissé ses prévisions pour cette année, à 3.5% contre 3.6% en octobre dernier, de vives critiques apparaissent contre la politique monétaire des banques centrales à Davos.
Les discours des banquiers centraux majeurs sont attendus à partir de demain, avec Mario Draghi, suivi le 26 janvier par Carney, mais déjà plusieurs économistes et anciens responsables ont émis de sérieux doutes sur l’excès d’assouplissement quantitatif et ses répercussions néfastes.
A n’en pas douter, le ministre de l’économie japonais, Akira Amari , qui interviendra dans deux jours, devra certainement s’expliquer sur les nouvelles mesures de rachats d’actifs prises cette semaine par la Banque du Japon.
Depuis plusieurs jours, Axel Weber mais également James Dimon, deux figures du monde de l’économie et de la finance, ont souligné les risques du positionnement actuel des banques centrales des grands pays.
Ancien favori pour succéder à Jean Claude Trichet en 2011 à la tête de la BCE, Axel Weber, a mis en avant lors de son intervention à Davos le fait que l’argent facile permis par les banques centrales n’incite en aucune façon les gouvernements et les ménages à couper dans leur dette. De fait, l’économie est soutenue artificielle, jusqu’à ce que le choc ne survienne ce qui devrait survenir tôt ou tard. Il s’est notamment inquiété, au niveau de la zone euro, du programme OMT présenté en septembre dernier par Mario Draghi et qui n’a d’ailleurs pas un soutien important des autorités allemandes.
Paul Singer, moins connu du grand public, fondateur du hedge fund Elliott Management Corp., a renchéri en déclarant que les banquiers centraux croient que les mesures prises n’ont aucun coût alors qu’elles créent une distorsion au niveau du prix de la dette de long terme et même peut être au niveau des actions.