Le gouverneur de la Banque du Canada donne des ailes à la livre sterling
Il n’est pas commun que ce soit le gouverneur d’une banque centrale étrangère qui redonne de la vigueur à la devise britannique. Mais il n’est pas commun non plus qu’un gouverneur étranger soit appelé à prendre les rênes de la Banque d’Angleterre. C’est justement le cas du gouverneur canadien Mark Carney.
Alors que son audition est prévue demain à Londres devant les parlementaires britanniques, le marché des changes a décidé de saluer cet évènement en redonnant de la vigueur à la monnaie britannique qui a eu un début d’année plutôt difficile face à ses principales contreparties. Ainsi, la devise s’est échappée ce matin de son plus bas de quinze mois face à l’euro, évoluant désormais autour de 86.36 mais restait encore proche de son plus bas depuis début août 2012 face à la monnaie américaine.
Les investisseurs considèrent que le gouverneur Carney, qui prendra ses fonctions en juillet prochain, va recourir à tous les outils monétaires à sa disposition pour redonner à l’économie britannique son éclat passé alors qu’on redoute déjà une nouvelle récession. Lors de son passage à Davos en janvier, il n’a d’ailleurs pas fait dans la dentelle en affirmant que de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire peuvent être prises.
Il ne devrait toutefois pas dire davantage devant les parlementaires britanniques et, bien que cette intervention soit à suivre de près, elle ne devrait a priori pas modifier fondamentalement les prises de position des cambistes sur la livre sterling.