ACtualites du marche des changes

Bogota

La Colombie fait (aussi) son entrée dans la guerre des devises

Les flux de Hot Money, ce terme anglo-saxon pour désigner les flux spéculatifs qui vont d’un pays à l’autre en fonction des taux de rendement, n’ont pas seulement pour cible le géant chinois. L’Amérique latine est loin d’être épargnée par ce phénomène qui a pris de plus en plus d’ampleur dans la foulée de la crise économique et financière à la faveur des nouvelles mesures d’assouplissement prises par les banques centrales de la Triade.

L’argent japonais a ainsi fait son nid en Chine, tandis que l’argent nord-américain ou encore européen a souvent trouvé des investissements plus attractifs en Amérique latine, y compris en Colombie qui profite depuis quelques années d’un climat économique de plus en plus favorable en raison de l’affaiblissement de la guérilla des FARCs.

On sait en économie que les pays émergents ont souvent pour stratégie première, avant de chercher à développer une classe moyenne consommatrice de biens, à se tourner vers les exportations. Ce fut le cas de la Corée du Sud dans les années 70, c’est le cas de la Colombie encore à l’heure actuelle. Le pays compte pour beaucoup sur son industrie exportatrice pour garantir le développement économique. Cependant, avec un peso colombien qui atteint des records du fait de la spéculation, la tâche s’avère de plus en plus ardue. A tel point que le Président Santos a, cette semaine, appelé officiellement la banque centrale à prendre de nouvelles mesures pour influencer à la baisse sur le taux de change du peso face au dollar américain.

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Les consommateurs américains ont pris en grippe Washington

L’indicateur est quasiment passé inaperçu car il a été publié à quelques heures seulement de la fin de la session européenne vendredi. Beaucoup d’investisseurs avaient déjà bouclé ou au moins allégé leurs positions pour le week-end et n’étaient plus sur le marché.

Pourtant, comme c’est souvent le cas, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan a été très révélateur. En effet, à la surprise générale, l’indice est tombé à 71.8 contre 77.6 le mois dernier, alors que le consensus était haussier à 78.

Que s’est-il passé pour expliquer cette chute de la confiance des consommateurs?

En effet, tout semble pourtant aller pour le mieux aux Etats-Unis avec une reprise économique en marche comme l’ont montré récemment les données de février au niveau du chômage et des ventes au détail.

En fait, les consommateurs américains ont, à en juger par le communiqué qui a accompagné la publication de l’indice, sanctionné Washington.

Ils font preuve d’un pessimisme plus grand pour les mois à venir que pour les conditions économiques actuelles. Tout cela à cause du débat en cours dans la capitale fédérale pour aboutir à un plan de réduction crédible des dépenses et qui entraîne déjà des coupes automatiques et va provoquer en avril les premiers licenciements dans les administrations.

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Entre la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre, laquelle est la plus dovish?

Les durcissements monétaires ne sont pas pour demain…Au contraire, les principales banques centrales sont plutôt en train de réfléchir aux moyens pour assouplir encore davantage la politique monétaire en place, qui est déjà extrêmement accommodante. Parmi, les banques centrales championnes en la matière, on retrouve la Banque du Japon ( BoJ) et la Banque d’Angleterre (BoE).

Tous les cambistes se demandent désormais quelles sont les mesures que la BoE va bien pouvoir mettre en oeuvre pour remettre à flot l’économie britannique qui est encore au bord de la récession sous la pression des mesures d’austérité. C’est à peu près le même constat qui peut être fait pour la BoJ après une nouvelle décennie perdue à cause de la déflation qui sévit dans l’archipel.

Tout le monde sait, peu ou proue, ce qui se passe au Japon depuis l’automne dernier. Le nouveau gouvernement cherche désespérément à renouer avec l’inflation, fixant ainsi un objectif de 2% à la banque centrale contre 1% auparavant, objectif qui d’ailleurs n’avait pas pu être atteint. La mise en place d’une équipe favorable à de nouveaux assouplissements, avec la figure du nouveau gouverneur Kuroda notamment, a entraîné depuis octobre une vague massive de ventes de yens sur le marché des changes. Les investisseurs ne sont pas restés insensibles aux démarches en cours de Tokyo. Personne ne s’est d’ailleurs ému de la remise en cause de l’indépendance de la banque centrale, qui n’est plus que fictive. On attend maintenant les premières mesures du nouveau gouverneur Kuroda qui pourraient intervenir au plus tard début avril, dans la foulée de la réunion de politique monétaire des 3 et 4 avril.

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