Quantitative easing américain, quels impacts?
Tout d’abord rappelons ce qu’est le quantitative easing: c’est une mesure dite non conventionnelle prise par la FED permettant en cette période de crise de refinancer les banques en difficulté en leur rachetant des titres peu ou plus liquides et dont la valeur s’est donc fortement dépréciée avec la crise. Ce sont très souvent des titres dits “toxiques” émanant de la titrisation abusive.
Nous en sommes actuellement au quatrième plan de QE depuis le début de la crise, ce dernier portant sur un rachat d’environ 40 milliards de dollars par mois de titres douteux afin d’apporter des liquidités aux banques américaines pour redynamiser l’économie. L’objectif d’un tel plan est de permettre de restaurer la confiance auprès des banques et de leur reprêter de l’argent pour relancer la consommation.
C’est d’autant plus possible que les ménages américains sont fortement endettés, donc pour relancer la consommation il faut leur permettre de continuer à s’endetter et donc faciliter leur accès au crédit.
Ces plans devraient donc permettre de favoriser les exportations via la baisse du dollar, relancer le marché immobilier avec des taux très bas et encourager la consommation. Le principal risque est inflationniste en cas de reprise de l’économie.
Pourquoi la BCE n’a pas agi de la même façon?
Pour une raison simple: la FED, dans ses statuts, a deux objectifs qui sont soutenir la croissance et lutter contre l’inflation. Elle répond donc clairement à son premier objectif en mettant en place des plans de QE (quitte à sacrifier le deuxième objectif).
La BCE quant à elle n’a qu’un seul objectif de stabilité des prix, ce n’est donc pas son rôle de pratiquer de telles méthodes.