Le fort décrochage de l’euro/dollar n’est pas passé inaperçu sur le marché des changes hier après-midi. Il était lié en partie à une déclaration du chef de la Bundesbank selon laquelle la BCE pourrait baisser les taux directeurs si la situation économique dans la zone euro le nécessite. Le marché des changes n’avait toutefois pas attendu ces propos pour vendre l’euro face à sa contrepartie américaine puisque de nombreuses rumeurs infondées, notamment celle au sujet d’une dégradation de la note de l’Allemagne, avaient circulé et poussé les cambistes à la prudence.
La paire euro/dollar est toujours sous pression ce jeudi. Du point de vue de l’analyse technique, tant que l’euro évolue sous sa résistance à 1.3048, la baisse sera d’actualité en direction de 1.3000/1.2965. Un rebond technique n’est cependant pas exclu en direction de 1.3115, à condition que la paire s’échappe au-dessus de 1.3048, avant un nouveau déclin probable vers la zone de 1.3000. La paire apparait extrêmement fragile et le marché très irritable encore ce matin.
La tendance privilégiée est celle de la poursuite de la baisse sur cette paire avec un premier objectif à 1.3000. Les indicateurs macroéconomiques de la journée, essentiellement américains, ne devraient qu’accentuer à la marge cet affaiblissement. En effet, le consensus prévoit des revendications chômage en légère baisse à 346 000 (contre 347 000 précédemment). L’indice FED Philadelphie est en revanche attendu à 2, en recul par rapport au mois d’avant, mais cette statistique est loin d’avoir une grande influence sur le cross.
Il faudra enfin être à l’affût du Sommet du G20 Finances qui débute aujourd’hui pour deux jours et au cours duquel le sujet de la croissance mondiale et des mesures d’austérité mises en oeuvre sera évoqué.
Bien qu’il ne faille pas trop croire les rumeurs qui circulent en ce moment sur le marché, comme l’a montré avec brio la session d’hier, il faudra cependant les prendre en considération dans votre stratégie de trading. On a pu constater l’effet désastreux de la possibilité de la perte du “triple A” allemand sur les échanges hier.
