Le gouvernement français se serait certainement passé de cette nouvelle salve.
La confiance du consommateur français a une nouvelle fois chuté, à son plus bas niveau depuis juillet 2008 en mai, à 79 contre 83 un mois plus tôt.
Cette statistique a été publiée au moment même où le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a vigoureusement réaffirmé la nécessité pour Paris de poursuivre l’effort de redressement des finances publiques en évitant de nouveau d’augmenter les impôts.
Malgré le délai de deux ans accordé par Bruxelles pour que la France renoue avec un déficit sous 3%, les commentateurs restent sceptiques sur la capacité du gouvernement à respecter son engagement de ne pas augmenter les impôts en 2014 après l’accroissement fort de la pression fiscale depuis un ans.
Christian Noyer, qui anticipe une croissance proche de 0% pour le pays cette année, soit inférieure aux prévisions de Bercy, a appelé le gouvernement à “concentrer les efforts sur la dépense publique, compte tenu du niveau élevé de pression fiscale atteint et de l’impossibilité d’augmenter les charges des entreprises sans dégrader à nouveau l’activité et l’emploi”. Parmi les mesures envisageables, l’allongement de la durée de cotisation ou le relèvement de l’âge de départ à la retraite ou encore la baisse nécessaire du nombre de fonctionnaires dans le cadre du “choc de simplification” qui avait été promis par François Hollande lorsqu’il était candidat.