Le Canada a fait figure d’exception pendant la crise de 2007. Même s’il y a eu une légère récession, début 2011, le Canada avait regagné tous les emplois ainsi que toute la production perdus. La crise a été plus un choc externe que interne. 
Le gouvernement canadien a décidé de pratiquer un assouplissement monétaire qui a déformé le profil de croissance du pays, qui repose désormais plus sur la demande intérieure que sur les exportations. Ce modèle a été efficace, cependant actuellement il montre ses limites, l’emprunt des ménages ne peut pas indéfiniment alimenter l’économie canadienne. Surtout, le risque d’une crise de l’immobilier est présent avec la récente surévaluation et des signes de sur-constructions.
Au Canada, les emprunts des ménages n’ont cessé de monter ces dernières années, le ratio global de la dette des ménages au revenu disponible atteint actuellement plus de 160%, un niveau inégalé auparavant. Les Canadiens sont maintenant plus endettés que les Américains ou les Britanniques.
Cela indique qu’un ménage qui se situe dans la moyenne aura besoin pour rembourser sa dette d’une fois et demie son revenu annuel. Une dette aussi importante peut rendre certains ménages plus fragiles aux crise financières, aux chocs (hausse taux d’intérêt, hausse du chômage, crise immobilière…).
La Banque du Canada a sonné l’alarme à maintes reprises car elle craint que les ménages à faibles revenus se retrouvent vulnérables en cas de crise économique. De plus, si de nombreux ménages ne peuvent plus rembourser leurs dettes en raison d’une dégradation de l’économie, les institutions financières se retrouveraient affaiblies. Une hausse des taux d’emprunt ou une diminution de la disponibilité des crédits engendrait un ralentissement de l’économie canadienne.