Pour éponger leur dette publique et faire face aux faillites bancaires, les Etats n’hésitent pas à confisquer l’argent des épargnants
Comme on pouvait le craindre, le modèle de renflouement interne mis en oeuvre au printemps pour Chypre commence à faire des émules partout dans le monde. En Pologne, en Italie et peut-être même prochainement aux Etats-Unis, l’argent des déposants et des épargnants n’est plus totalement en sécurité face au problème de plus en plus pressant de l’accroissement du déficit et de la dette. Passage en revue des situations pays par pays.
Pologne
Pays qui connait plutôt une bonne santé économique et une dette publique sous contrôle, contrairement à ce qui se passe en France, la Pologne a annoncé la confiscation des sommes des fonds de pension privés afin de réduire la dette du gouvernement. Varsovie a ainsi décidé de transférer à l’Etat une grande partie des biens détenus par les fonds de pension privés. L’avantage immédiat est que cela permet d’alléger un peu le poids de la dette mais, en contrepartie, cela soulève des interrogations quant au futur des milliards d’euros des fonds et dont une grande partie est détenue par des étrangers. Officiellement, la Pologne tente de minimiser cette décision et invoque simplement une manoeuvre légale un peu compliquée en apparence mais qui ne devrait rien changer fondamentalement pour les épargnants. D’un point de vue libéral, toutefois, cela s’apparente quasiment à une confiscation d’actifs privés sans compensation en retour.