L’actualité économique et politique (car il ne faut jamais oublier l’impact du risque politique sur les taux de change!) est chargée ces derniers temps sur le forex. Passage en revue pour les traders de ce qui fait bouger les cours des dollars des antipodes, le dollar canadien, le dollar australien et le dollar néo-zélandais.
Des statistiques économiques moins bonnes que prévu
A un certain point, on peut constater qu’au cours des dernières séances sur le marché des changes, l’économie australienne a plutôt fait part de bons résultats, notamment au niveau des dépenses de consommation et de l’inflation. Pour autant, il ne faut pas se tromper, au-delà des statistiques nationales australiennes, c’est bien ce qui se passe en Chine qui a un véritable impact sur les dollars océaniques. Malheureusement, les récentes données en provenance de l’Empire du Milieu ont accru la confusion des cambistes. L’indice PMI manufacturier HSBC est ressorti moins bon que prévu ce qui a limité la progression de l’AUD et du NZD.
De fait, on a pu constater que le dollar néo-zélandais a eu beaucoup de peine à prolonger son mouvement haussier bien que les statistiques locales soient bonnes avec un indice de confiance des milieux d’affaires en hausse et des prix des matières premières en hausse.
Avec peu d’informations économiques pour le Canada, à part un PIB mensuel qui est ressorti à 0.6% en droite ligne avec le consensus, il n’est pas vraiment surprenant que le dollar canadien ait finalement évolué dans un range étroit récemment face au billet vert. Mais, à n’en pas douter, ce range ne devrait pas tenir!
L’appétit pour le dollar
Ce dernier facteur a aussi beaucoup joué sur l’évolution des devises sur le forex. Avec la fermeture partielle de l’administration américaine, c’est tout un pans de l’économie mondiale qui est prêt à vaciller. Bien-sûr, il ne faut pas non plus exagérer l’impact à long terme de ce remue-ménage politique mais tout cambiste a conscience que tant que ce problème à Washington ne sera pas résolu, la FED ne pourra vraisemblablement pas envisager une sortie progressive des mesures de soutien à l’économie. De fait, l’impact sur les devises est évident.
Le ton hawkish des banques centrales
Enfin, nul n’est sans savoir que les taux d’intérêt jouent un rôle crucial dans l’évolution des taux de change. Les récents commentaires plutôt hawkish des banques centrales ont aussi eu une influence majeure. Essentiellement sur le NZD et l’AUD. Cette semaine, l’AUDUSD a évolué plutôt à la hausse dans la foulée d’un nouveau statu quo monétaire de la RBA. La porte reste ouverte à de nouveaux assouplissements, si besoin est, mais le marché des changes a bien compris que ce n’est pas pour demain. Bref, l’Australie voit d’un bon oeil le redressement de sa devise face au dollar américain.
En Nouvelle-Zélande, le discours est encore plus limpide puisque le gouverneur envisage sérieusement une hausse du taux directeur, qui pourrait augmenter de 2% entre 2014 et 2016 en fonction de l’évolution des prix immobiliers. Sans surprise, cette éventualité a un peu aidé le NZD sur le forex.