
Que peuvent faire les grands pays développés pour retrouver un rythme de croissance plus élevé?
C’est la problématique qui fut posée aux candidats au concours d’adjoint de direction de la Banque de France le 7 septembre dernier.
Difficile de faire plus en lien avec l’actualité. En effet, dans le contexte de crise, il suffit de regarder l’évolution de la courbe du PIB en France pour réaliser qu’on est loin du compte. Qui dit croissance atone, dit production en berne mais également chômage élevé, une question à laquelle est d’ailleurs confrontée le gouvernement qui s’est engagé à inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année.
Cependant, il serait trompeur, et les candidats au concours l’ont certainement compris, d’imputer la faible croissance uniquement aux effets de la crise. Ce serait croire que l’activité va quasiment revenir d’elle-même une fois que la crise sera terminée. Faux. Les grands pays développés connaissent depuis plus de vingt ans une activité en-dessous de son niveau optimal et qui contraste fortement avec les bonnes performances des pays émergents.
La translation du pouvoir économique de l’Occident à l’Asie est là pour le prouver. La croissance ne se trouve plus en Europe ou aux Etats-Unis mais bien en Asie!
Pour tenter d’enrayer le phénomène de déclin, les solutions sont toutefois connues mais difficiles à appliquer car politiquement suicidaires. Le désendettement est la première étape. Des pays comme l’Espagne ou la Grèce n’ont pu échapper à la cure d’austérité sous la pression internationale mais d’autres, comme la France, peinent à s’engager avec succès dans ce processus. Pire, la première puissance économique mondiale semble tout simplement porter des oeillères, refusant de mettre en oeuvre un programme concret de réduction du déficit et de la dette.