Ces dernières années, le principal enjeu politique et économique au sein de la Zone Euro était de conserver son unité. La crainte d’une sortie de la Grèce, par exemple, aurait pu engendrer un affolement généralisé des investisseurs conduisant à l’éclatement de cette création d’après-guerre.
Cette inquiétude se reflétait dans la baisse des investissements dans les pays les plus à risque, les pays périphériques, et dans la hausse des coûts d’emprunt pour ces derniers. A l’inverse, la solidité allemande, en comparaison, a permis à Berlin de profiter de taux très bas.
La crainte d’une implosion étant désormais éludée, le marché obligataire européen retrouve, dans son ensemble, la confiance des investisseurs. Pour preuve, cette semaine, l’Espagne a réussi à émettre des obligations à trois ans à un plus bas niveau historique de toute la courte histoire de l’Euroland.
Pour autant, un nouveau problème s’affirme de plus en plus: le risque d’une déflation dans toute l’Union, déflation qui est d’ailleurs bien réelle dans cinq pays membres.