Les dirigeants du gouvernement chinois sont assez déçus de la faible croissance économique du pays qui se situe encore bien loin des objectifs de 7,75%. Les chiffres relatifs au commerce et à la fabrication sont mauvais ce qui laisse à penser qu’un ralentissement prolongé est en cours, d’où la nécessité de mettre en place de nouvelles mesures de relance.
Pour rappel, l’actuel gouverneur a mis en œuvre plusieurs mesures importantes comme la libéralisation des taux d’intérêt ou l’ajustement de la fourchette de taux de change du yuan pour permettre les investissements étrangers dans le marché chinois, etc. le tout dans un effort de soutien des réformes économiques du gouvernement.
Gardez, cependant, à l’esprit que la banque centrale de Chine s’est arrêtée avant de couper effectivement les taux d’intérêt par crainte de voir se déclencher une nouvelle bulle d’actifs en Chine et qu’elle s’est également abstenue de distribuer davantage de liquidités afin d’éviter plus de charges concernant la dette du pays.
Notez que la dernière initiative de la BPC a été le lancement d’une nouvelle facilité de prêt (prêt supplémentaire en gage) mais que cela n’a pas vraiment eu d’impact sur les banques et les emprunteurs. Normal donc que le président Jinping ne soit pas vraiment impressionné.
Concernant le remplacement de la tête de la BPC, il semblerait que le principal prétendant, Guo Shuqing l’actuel gouverneur de la province du Shandong, ait des positions beaucoup plus accommodantes que son prédécesseur. Même si rien n’est encore acté, ce dernier a été aperçu à la dernière réunion mensuelle ce qui augmente les probabilités de cette nomination.
Pour le moment, l’incertitude entourant la direction de la banque populaire de Chine pèse sur les devises des matières premières, en particulier sur les dollars australiens et néo zélandais. Rappelons que tout deux s’appuient largement sur les échanges commerciaux avec la Chine. Un changement réel de leadership pourrait continuer de malmener l’aussie et le kiwi même si un engagement potentiel de relance plus agressive pourrait venir soutenir la croissance, les investissements et l’appétit pour le risque.