La dernière série de pourparlers entre le
nouveau gouvernement grec et l’Union européenne n’a pas porté ses fruits. Les deux parties ont, en effet, refusé de céder. Si pour la Grèce de nouvelles mesures d’austérité sont innacceptables, elles ne constituent pas une option pour les créanciers de la
zone euro. Vous trouverez dans cet articles les derniers points discutés et le possible impact sur la
monnaie unique.
Un gouvernement qui se rebelle
Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, s’est montré particulièrement rebelle lorsque la question de la négociation de la dette a été évoquée. Il a, en effet, causé toute une scène pour exprimer son indignation concernant la proposition de l’UE et est revenu sur la dureté des mesures d’austérité que la Grèce doit s’engager à mettre en place pour que le plan de sauvetage se poursuive.
Selon Varoufakis, les fonctionnaires de l’Union européenne font marche arrière par rapport au programme de transition de quatre mois, qui donnerait au pays une chance de se remettre sur pieds, qu’il était prêt à signer.
Une Allemagne qui refuse de bouger, une France prête à faire des compromis
L’Allemagne, l’économie la plus grande de la zone euro, n’est clairement pas satisfaite de la façon dont les négociations de la dette sont engagées. Le ministre des finances Wolfgang Schäuble a même évoqué sa désolation pour les citoyens grecs qui ont, selon lui, élu un gouvernement qui agit actuellement de façon irresponsable. Il a également ajouté que le premier ministre grec, Tsipras, insultait ceux qui ont aidé la Grèce au cours des dernières années et qu’un consensus ne serait probablement pas trouvé.
La France semble quant à elle plus encline à faire des concessions. Le ministre des finances, Michel Sapin, a en effet suggéré que l’UE se devait de respecter le vote du peuple grec et que le nouveau gouvernement a été mis en place pour poursuivre une politique de la dette différente.
L’ultimatum de l’UE
Selon les termes actuels, le sauvetage de la Grèce est configuré pour expirer à la fin du mois de février. Un nouvel accord doit être trouvé pour que le pays continue de rembourser sa dette. Christine Lagarde, la présidente du FMI a cependant recommandé que la Grèce demande une prolongation de son programme de sauvetage en cours.
Puisqu’aucune partie ne souhaite jeter l’éponge, l’Union européenne a décidé de donner à Varoufakis et ses hommes un ultimatum. Accepter le programme de sauvetage qui comprend des mesures d’austérité ou renoncer au financement dont ils ont besoin pour éviter un défaut de paiement.