Les dernières données venues du Japon on été assez contrastées. Certaines ont, en effet, été conformes aux attentes et d’autres moins. Assistons nous vraiment à une amélioration des conditions économiques, qu’est-ce que cela signifie pour le
yen et le
marché des changes, c’est ce que nous verrons dans cet article.
Inflation
Si on compare les tendances de l’inflation des autres pays avec celles du Japon on s’aperçoit que ce dernier semble être un peu à la traîne. L’IPC de base du pays a, en effet, marqué sa septième baisse mensuelle consécutive en février. Le chiffre est tombé de 2,2% à 2%. A Tokyo cependant, l’IPC de base est resté stable pour le troisième mois d’affilée à 2,2%.
Si on retire les effets de la hausse de la taxe sur les ventes d’avril dernier, l’IPC de base national est resté stable ce qui ravive les craintes d’un nouveau cycle déflationniste au Japon. Les indicateurs avancés de l’inflation n’ont cependant pas été aussi mauvais que cela puisque les prix à la production ont, par exemple, grimpé de 0,5%.
Dépenses
La faiblesse des dépenses est également au cœur des préoccupations en ce moment. Le dernier rapport sur les ventes au détail et celui concernant les dépenses des ménages ont, en effet, affiché des résultats négatifs. C’est un recul de 2,9% qui a été enregistré en février pour les dépenses des ménages et un autre de 1,8% pour les ventes au détail au cours du même mois.
Même si les chiffres globaux ne sont pas bons, on constate, tout de même, certaines améliorations. En janvier, on annonçait une baisse sur l’année des ventes au détail de l’ordre de 5,1% alors que le chiffre officiel n’était que de -2%. Concernant les ventes des grands détaillants, elles ont marqué une hausse de 1,3% alors qu’on s’attendait à un simple rebond de 0,7%.
Activité des entreprises
Bien que le Japon ait été confiant quant à l’augmentation de la production, certains rapports économiques suggèrent que les entreprises peinent à retomber sur leurs pieds.
Le PMI manufacturier de février est tombé de 51,6 à 50,4 ce qui reflète un ralentissement de l’expansion de l’industrie. L’indice de fabrication BSI a également chuté. De 8,1, il est passé à 2,4 sur le trimestre.
Les indicateurs avancés montrent cependant quelques pousses vertes, l’indice d’activité tertiaire a ainsi augmenté d’1,4%.