ACtualites du marche des changes

Chaque semaine, l’équipe de forex.fr vous propose un résumé des évènements économiques importants qu’il faudra suivre pour ne pas se faire surprendre et réduire d’autant les chances de pertes. 

Pour plus d’information sur les indicateurs les plus suivis vous pouvez vous reporter à la partie formation qui les concerne ici.

La devise britannique a plongé à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis cinq ans et a cédé beaucoup de terrain sur les autres monnaies du forex. Pour connaître les raisons de cette dégringolade voici une revue des dernières données économiques venues du Royaume-Uni.

Inflation
Comme la plupart des économies en ce moment, la faiblesse de l’inflation reste un problème récurent. Avec la chute des prix du pétrole, l’IPC annuel du Royaume-Uni a atteint son plus bas niveau en cinquante ans avec un chiffre de 0,3% pour janvier.  
Cela fait plus d’un an que  l‘inflation demeure bien loin de la cible de 2% et les analystes prévoient que la chute n’est pas encore finie. Les prix d’entrée des producteurs ont, en effet, marqué une baisse de 3,7% en janvier, après avoir déjà reculé de 3,3% en décembre. Cela suggère que les niveaux des prix à la consommation pourraient subir encore davantage de pression à la baisse dans les prochains mois.

Dépenses
Alors que le gouverneur de la BoE a précédemment indiqué que la chute de l’inflation se traduirait par des dépenses de consommation plus fortes, cela ne semble pas être le cas au regard du dernier rapport sur les ventes au détail. En janvier, elles ont, en effet, marqué un recul de 0,3%, une baisse bien plus importante que celle attendue.
A plus grande échelle, les entreprises semblent faire un peu mieux. L’indice PMI a, ainsi, enregistré un rebond plus important que prévu. Seul point noir, le secteur des services. Il représente un gros morceau de l’activité économique globale du Royaume-Uni et il a diminué assez fortement en février. Passé de 57,2 à 56,7, il met en évidence un ralentissement de l’expansion de l’industrie.

Si l’analyse technique est très populaire sur le forex, nombreux sont les traders à lui préférer l’analyse fondamentale. Cette dernière, fondée sur l’étude des indicateurs macroéconomiques, permet, tout autant, de déterminer la direction que devrait prendre une devise.

Sur le marché des changes, toutes les données, publications ou déclarations n’ont pas la même valeur. Certaines entrainent, en effet, une volatilité plus importante que d’autre sur les devises. Voici quelques éclairages sur le PIB, l’inflation et la déflation.

Le Produit Intérieur Brut : Il s’agit de la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises situées sur notre territoire, quelles soient française ou étrangère. C’est un des indicateurs de référence pour un pays. Pour les traders, sachez que s’il est supérieur à celui de l’année précédente cela signifie qu’il y a eu création de richesse, la monnaie locale va donc s’apprécier. Si en revanche, le chiffre est inférieur, cela met en évidence une destruction des richesses qui entraine une dépréciation de la monnaie.

L’inflation : Il s’agit de l’augmentation générale des prix. Elle entraine par conséquent une dépréciation de la monnaie car cette dernière perd de sa valeur par rapport aux biens et aux services qu’elle permet d’obtenir. En d’autres termes, l’inflation est une perte de pouvoir d’achat. En pratique, si le taux baisse, le cours de la monnaie considérée baisse également. A l’inverse, s’il monte, le cours montera aussi.

Quelle déception ! Malgré le ralentissement prolongé des dépenses et de l’inflation, la banque centrale du Japon s’est encore abstenue de faire une relance supplémentaire lors de sa dernière déclaration de politique générale. Voyons ce que cela implique pour le yen japonais sur le marché des changes.

Un IPC susceptible de pointer à zéro
Plusieurs analystes économiques avaient déjà mis en garde que les niveaux des prix à la consommation japonais n’avaient pas encore touché le fond. Les décideurs de la BoJ semblent partager cette analyse et admettent que l’IPC pourrait encore ralentir et toucher les zéro. L’inflation globale a, ainsi, chuté de 0,2%, bien loin donc de la cible des 2%. Cela fait suite à la crise de l’industrie pétrolière et à sa répercution sur les prix des biens et des services.

Une BoJ pas inquiète du risque de déflation
Curieusement, les responsables de la BoJ ne semblent pas être trop préoccupés par la potentielle faiblesse de l’inflation. Ils ont même souligné que l’économie devrait poursuivre sa reprise. Tout comme la dernière fois, le gouverneur Kuroda garde l’espoir que le bas prix de l’énergie permettra aux consommateurs de réaliser des économies et d’ainsi dépenser leur argent sur d’autres produits. A terme, cela devrait être bon pour l’ensemble des dépenses. Selon Kuroda, le pays pourrait atteindre les 2% d’inflation cibles d’ici deux ans.

Nous vous en parlions en début de semaine dans notre revue mensuelle sur le dollar US, la prochaine déclaration du FOMC pourrait faire ou défaire la tendance de la monnaie sur le forex. Les gains réalisés par le dollar américain sur la plupart des paires du marché des changes permettront t’ils à la fed de reconnaître que l’économie peut survivre avec moins de stimulus.

A chaque déclaration de la fed, les espérances des traders sont plus fortes. Pourtant, la présidente de la fed continue de maintenir en échec les spéculations de hausse des taux en conservant un ton très prudent. Elle rappelle régulièrement qu’il reste encore beaucoup de travail pour parvenir à une reprise complète de l’économie.

Dans la déclaration précédente, les membres de la fed ont indiqué qu’il faudrait encore être patient pour voir un début de commencement de normalisation de la politique monétaire. Yellen a même déclaré qu’il n’y aurait probablement pas d’annonce d’augmentation des taux au cours des deux prochaines réunions. Selon cette dernière, il est préférable  d’avancer réunion par réunion et de s’assurer que les conditions économiques sont optimales.