Investing.com – Le groupe allemand Bayer AG (DE: BAYGN) a plus de raisons de regretter son acquisition de Monsanto pour 63 milliards de dollars (NYSE: MON) ce matin, après qu’un jury américain ait découvert que son Roundup contre les mauvaises herbes était responsable du cancer de Edwin Hardeman. C’est le deuxième verdict contre la société et le pire est à venir, car le procès en cours en Californie passera maintenant à l’évaluation de la responsabilité des entreprises.
Bayer soutient toujours que le verdict est scientifiquement infondé, mais ses arguments tombent dans les oreilles des sourdes du fait que le marché a perdu 11% supplémentaires sur la valeur de l’action ce matin. Cette mesure représente à elle seule environ 7 milliards de dollars, ce qui représente plus que les 6 milliards de dollars de coûts directs que les analystes estiment vraisemblables dans les affaires Roundup. Il reste donc à déterminer si les analystes ont été trop prudents ou si le marché réagit de manière excessive.
En 2015, lorsque la direction rationalisait le conglomérat en pleine expansion, ses actions valaient deux fois plus. Mais l’acquisition de Monsanto, destinée à en faire le leader mondial des produits agrochimiques, n’a pas seulement entraîné de nombreuses responsabilités juridiques, elle a également créé un manque de concentration qui a affecté les activités du reste du groupe. Ces problèmes subsisteront même si les coûts directs de Roundup peuvent être raisonnablement maîtrisés.
En dehors de Bayer, les marchés sont stables ou en baisse, content d’attendre les résultats de la réunion de la Réserve fédérale et du sommet européen de demain avant de prendre de nouvelles mesures importantes. Le Dax allemand est en baisse de 0,8%, le { { 27 | FTSE 100}} est inchangé et l’indice de référence Stoxx 600 est en baisse de 0,3% à 383,24.
Le groupe britannique Inmarsat (LON: ISA) est en hausse de 16,5% après avoir reçu une offre d’investissements privés, et Hermes (PA: HRMS), célèbre groupe français d’écharpes et sacs sont en hausse de 1,1% après avoir publié une autre série de résultats montrant que son activité en Chine est toujours florissante, malgré les rumeurs de ralentissement économique dans cette région.
En revanche, les grandes sociétés minières du FTSE 100 sont toutes à la traîne, en partie à cause de nouvelles des problèmes dans les négociations commerciales américano-chinois et de la chute brutale des prix du minerai de fer. Le géant brésilien Vale (NYSE: VALE), qui fait la une des régulateurs depuis l’effondrement d’un barrage mortel au début de l’année, a annoncé mardi avoir reçu l’autorisation du tribunal de rouvrir l’une de ses plus grandes mines, ce qui faciliterait les choses. Il avait déclaré plus tôt dans la semaine qu’il lui faudrait fermer temporairement une autre grande mine en raison de problèmes de réglementation.