Investing.com – Rien ne mène plus un journaliste financier à se sentir mal à l’aise dans son choix de carrière qu’un désastre. Le choc de l’événement est régulièrement suivi par la triste constatation que notre place dans l’histoire est de parler de l’impact sur les actions des assurances.
L’incendie catastrophique qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame à Paris en est un exemple. Le niveau pharamineux des pertes est immédiatement évident. Il serait donc naturel de penser qu’AXA (PA: AXAF), le plus grand assureur de France, pourrait être sérieusement engagé pour la reconstruction.
Vous serez donc surpris d’apprendre que son action a atteint un sommet de 13 mois mardi, en particulier après avoir confirmé qu’elle était l’assureur de deux entrepreneurs en travaux de restauration dont l’activité pourrait avoir été liée à l’incendie. AXA affiche encore une hausse de 0,4% mercredi matin.
Ce n’est pas uniquement dû au fait que l’élite des hommes d’affaires français a déjà promis 700 millions d’euros pour couvrir les coûts de reconstruction, chiffre qui sera probablement augmenté par des dons publics.
Cet élément clé d’une déclaration publiée mardi par Axa explique pourquoi elle est à l’abri du pire:
« La cathédrale Notre-Dame est classée monument historique depuis 1862 et, comme toutes les propriétés appartenant à l’État, elle est autoassurée par l’État (AXA n’est donc pas l’assureur du monument lui-même) ».
Mais le géant de l’assurance n’est pas encore sorti de l’auberge, comme le montre le reste de la déclaration:
« Parmi les nombreuses entreprises travaillant sur les projets de construction en cours de la cathédrale, AXA France fournit une couverture en responsabilité civile à deux entreprises: Europe Echafaudage et Le Bras Frères.
De plus, AXA Art est impliquée dans l’assurance de certains artefacts et objets cérémoniels de Notre-Dame. »
La cause de l’incendie est toujours inconnue et une enquête est en cours. AXA a déclaré que toutes ses équipes « coopéraient pleinement » avec les autorités.
Les actions d’AXA sont toujours en baisse de plus de 10% par rapport au début de 2018, après avoir passé la majeure partie de l’année dernière à tenter de convaincre les investisseurs des avantages de son acquisition de XL à 15,3 milliards de dollars, une transaction qui en a fait le plus grand assureur IARD au monde.
Cependant, elles ont augmenté de 26% depuis le début de l’année, selon les données compilées par Investing.com, tout en offrant un rendement attrayant de 5,69%.
C’est un autre bon point pour les bourses européennes: les principaux indices ont augmenté de 0,1% à 0,4% en réponse à des données de croissance chinoise plus fortes que prévu pour le premier trimestre. Le britannique FTSE 100 a toutefois perdu 0,2%, tout comme l’EURO STOXX 600.