Investing.com – Décidément adepte d’une diplomatie haute en couleurs et affranchie des usages, le président US n’a pas hésité à mettre son grain de sel dans le dossier du Brexit à l’occasion d’une visite d’Etat de trois jours pour participer aux cérémonies commémorant le Débarquement allié en Normandie.
Le président américain a donc conseillé à la Grande-Bretagne d’adopter une position plus ferme dans les négociations avec l’UE à l’occasion d’un entretien au Sunday Times, prônant ouvertement une sortie de l’Union sans accord, la fameuse option « no deal ».
« Si vous n’obtenez pas l’accord que vous voulez, je quitterais » la table des négociations, a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs ajouté : « Si j’étais eux, je ne paierais pas 50 milliards de dollars », une référence aux engagements de contribution au budget de l’UE pris par le Royaume-Uni dans le cadre du budget européen 2014-2020.
Non content de se mêler de la géopolitque de la Grande-Bretagne, Donald Trump n’a pas non plus hésité à critiquer la Première Ministre démissionnaire Theresa May, son hôte, estimant qu’elle avait mal négocié l’accord de Brexit, parce que l’UE « n’avait rien à perdre » dans la mesure où May leur a « laissé toutes les cartes » en main.
Enfonçant le clou, Trump a également adoubé par ses éloges Boris Johnson, qui fait figure de favori pour la succession de Theresa May, le qualifiant d’ « ami » qui « ferait du très bon travail ».
Enfin, concernant un autre sujet que le Brexit, on notera que la visite à Londres de Trump sera également sans doute l’occasion de pressions pour faire renoncer les Britanniques à leur décision d’aller contre l’avis US en autorisant Huawei à participer au déploiement de la 5G.
Dans le Sunday Times, M. Trump menace d’ailleurs la Grande-Bretagne de mettre fin à l’accord de partage privilégié de renseignements sur la sécurité entre les deux pays s’ils persistaient à ne pas exclure Huawei.