Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien avec le grand cirque des devises, où le dollar joue les vedettes pendant que l’euro trébuche comme un funambule un peu trop distrait. Après une dégringolade dramatique mercredi, le billet vert a décidé de se venger avec panache, reprenant du terrain sur l’euro (-0,5% vers 1,1584) et rabaissant le yen et le franc suisse à des niveaux quasi comiques (-0,6% et -0,55% respectivement)\[1]\[5]. Qu’est-ce qui a causé cette petite révolution ? Un Donald Trump à la rhétorique aussi claire que les eaux troubles du Mékong : il assure ne pas vouloir congédier Jerome Powell, patron de la Fed, malgré une « lettre de licenciement » prête à être signée. Un suspense digne d’un thriller politique qui a rassuré les marchés, du moins pour le moment\[1]\[5].
Dans ce contexte, les indicateurs américains affichent un optimisme doux-amer. La production, l’emploi et l’activité industrielle se portent bien, mais suffisamment pour que les investisseurs ne transpirent pas trop… enfin, pas plus que d’habitude. La Fed garde le cap, avec Powell en poste, une bonne nouvelle pour certains, une source d’angoisse pour d’autres. Pendant ce temps, l’excès d’euros au Maroc cause un effet comique : les banques locales freinent leurs achats, victimes d’une surliquidité estivale à faire pâlir une piscine olympique. Trop de devises, et pourtant pas assez d’enthousiasme pour s’en débarrasser à n’importe quel prix — on parle d’une prudence toute bancaire entre 2 et 3 milliards de dirhams positionnés sur le marché, histoire de ne pas gâcher les marges à cause d’une volatilité un peu trop capricieuse[3].
Sur le front géopolitique, la journée mondiale du chaos est marquée par des violences explosives en Syrie, où près de 600 morts et un retrait stratégique de l’armée locale rappellent que la paix n’est toujours pas à l’ordre du jour[4]. De son côté, la France s’active à renforcer son autonomie stratégique et sa diplomatie de défense, histoire de ne pas se faire marcher sur les pieds pendant que le monde se chamaillent. La stratégie militaire nationale ambitionne d’être prête à « gagner la guerre avant la guerre », ce qui sonne comme un slogan de série B mais traduit un sérieux effort de réarmement et de modernisation face aux nouvelles menaces hybrides, cyber, et économiques[2].
Alors que le dollar reprend des couleurs et que l’euro chancelle, la véritable question est : combien de temps avant que Jerome Powell devienne le héros tragique du prochain feuilleton politique américain ? En attendant, vous, chers lecteurs — entre un franc suisse qui fond et un yen qui s’effiloche —, vous sentez-vous prêts à parier sur la prochaine sortie spectaculaire de Donald Trump, ou allez-vous simplement garder vos dollars au chaud en attendant le prochain rebondissement ? Après tout, spéculer sur le marché des devises n’a jamais été aussi proche d’un feuilleton télé avec un casting à faire pâlir Netflix. Alors, qui a envie de faire le rôle du naïf ?