Bienvenue dans votre dose quotidienne de réalité monétaire, où les marchés des devises dansent au rythme des frappes géopolitiques et des chiffres économiques, ou plutôt, de ce qu’il en reste après un round de déclarations présidentielles grand spectacle.
Ce vendredi 11 juillet 2025, le forex a joué à la roulette russe avec l’euro, le dollar et compagnie, chacun essayant de deviner si la prochaine phrase de Donald Trump sur ses droits de douane à 35 % allait faire couler le dollar canadien un peu plus bas ou propulser le billet vert plus haut dans l’échelle des devises[5]. Pendant ce temps, la BCE regarde son euro dégonflé à 1,1677 contre dollar – un joli petit plongeon de 0,36 % jeudi, probablement le reflet de la stagnation de l’inflation française, toujours sous la barre symbolique de 1 % en glissement annuel, un record d’ennui pour les traders qui espéraient un peu plus de piquant\[5]\[3].
Sur fond de marché européen en ordre dispersé, la fête des 14 juillet approche, et la France ne célèbre pas seulement avec des feux d’artifice, mais aussi avec le général Thierry Burkhard qui sort de son bunker pour une rare conférence de presse. Le chef d’état-major des armées a tenu à rappeler que le monde est toujours plus incertain, et que la menace russe, qu’on croyait presque un cliché, n’est pas prête à prendre congé. Il en a profité pour jeter un voile de gravité sur la situation au Moyen-Orient et la multiplication des tirs de drones – parce que, pourquoi pas ? Après tout, rien ne dit « joyeux 14 juillet » comme une bonne dose d’inquiétude militaire[2].
Le pétrole se fait aussi la malle, perdant près de 2 % en prix, signe que les investisseurs anticipent une croissance mondiale en mode tortue face aux droits de douane à la Trump. Résultat, les devises liées aux matières premières comme le dollar canadien se retrouvent sous pression, et les cambistes cherchent des refuges… Le franc suisse reprend un peu de poil de la bête, montrant sa traditionnelle posture de refuge face à l’incertitude, pendant que l’euro s’emmêle les pinceaux\[7]\[3].
Alors, chers lecteurs, pendant que les chancelleries jouent la grande symphonie du chaos et que les devises valsent dans ce bal masqué d’incertitudes, souvenez-vous : si votre portefeuille devait parler, il vous supplierait-il d’arrêter de suivre les nouvelles politiques ? Ou au contraire, serait-il prêt pour un abonnement illimité à ce feuilleton kafkaïen ? À vous de choisir, mais ne dites pas qu’on ne vous a pas prévenus…
Après tout, qui a besoin de Netflix quand on a la géopolitique et le forex pour le spectacle ?