Alors que les statistiques sur les ventes de détail aux Etats-Unis avaient un peu renforcé il y a quelques jours la devise américaine, les commentaires du président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, ont causé un repli du dollar par rapport aux autres devises hier.
Lors de son allocution devant le Sénat américain, il a dessiné à ses interlocuteurs le scénario d’une période de croissance lente qui devrait prendre un peu de vigueur à la fin de l’année 2008 sous l’effet du plan de relance monétaire et budgétaire prévu par la Maison Blanche.
Bien qu’il se soit voulu rassurant, il a reconnu que des risques pesaient sur la croissance, en particulier de nouvelles dépréciations d’actifs de la part des banques aux Etats-Unis. Cependant, il a pour l’instant écarté le risque d’insolvabilité en soulignant les bénéfices robustes de ces dernières.
Cette allocution a conforté les analystes du marché des changes qui prévoient pour le mois de mars une nouvelle baisse du taux directeur de la Réserve Fédérale d’environ 50 points de base. En soulignant l’apport positif du plan de relance de l’administration Bush sur l’économie en fin d’année, Ben Bernanke a tenté de limiter les pertes du dollar par rapport aux autres devises internationales, spécialement la monnaie unique européenne.
De son côté, en dépit d’une inflexion de ton, la Banque Centrale Européenne semble toujours aiguiller ses décisions en fonction des statistiques et des prévisions de l’inflation dans la zone euro. Cependant, un changement prochain de politique monétaire n’est pas à écarter.