En cette matinée, la devise américaine a repris quelques couleurs après que plusieurs responsables de la zone euro eurent manifesté leur préoccupation face au franchissement du seuil de 1,50 dollar pour un euro. Le dollar reprend quelques fractions à 1,5188 pour un euro, après avoir inscrit un nouveau plus bas historique à 1,5275 hier sur le marché des changes.
Outre le repli légèrement moins marqué que prévu de l’indice ISM d’activité manufacturière outre-atlantique le mois dernier, la devise américaine réagit principalement aux commentaires des ministres des finances de l’Eurogroupe qui se disent préoccupés par les mouvements de change excessifs qui ont lieu actuellement entre l’euro et le dollar.
Cette semaine sera marquée par des réunions de politique monétaire à Francfort, Londres et Tokyo. Celles-ci devraient a priori aboutir à un statut quo, à 5,25% pour la Banque d’Angleterre et à 0,5% pour la banque du Japon. Le gouverneur de la Banque Centrale Européenne devrait annoncer jeudi prochain une révision à la baisse de la croissance économique dans la zone euro mais ne devrait pas annoncer une baisse des taux, sachant que l’inflation s’est établi à 3,2% en février, soit son niveau le plus haut depuis 10 ans.
L’inflation est aussi un problème de plus en plus inquiétant outre-atlantique. L’augmentation récente des dépenses des ménages américains en janvier révèle que les consommateurs américains sont de plus en plus soumis à l’inflation, principalement due à la hausse des matières premières. Cette situation inflationniste devrait être prise en compte par la Réserve Fédérale lors de sa réunion le 18 mars.