Après un indice ISM manufacturier supérieur aux attentes, la devise américaine a subi un nouveau revers sur le marché des changes à la suite de la publication des chiffres du marché de l’emploi aux Etats-Unis. Au mois de mars, le marché du travail s’est fortement dégradé enregistrant 80 000 suppressions d’emplois, après avoir enregistré 76 000 destructions le mois précédent, ce qui a fait bondir le chômage à 5,1% de la population active.
Le niveau de suppressions d’emplois est le plus fort enregistré depuis mars 2003, au début de la guerre d’Irak, et le chômage est au plus haut depuis septembre 2005, soit juste après le passage destructeur du cyclone Katrina.
Par ailleurs, le rapport du département du travail américain montre que la crise commence à contaminer d’autres secteurs de l’économie, tels que l’industrie et les services.
Dans de telles conditions, les sirènes de la récession se font de plus en plus entendre surtout après que le président de la Réserve Fédérale ait reconnu qu’une récession était « possible ».
Cependant, une heure après la publication des chiffres, le dollar n’était en baisse que de 0,20% face aux autres devises. En effet, le marché des changes s’était déjà préparé à une mauvaise nouvelle.
En raison des difficultés de l’économie américaine, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, envisage de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2008 et 2009 outre-atlantique. Des sources allemandes parlent d’une nouvelle prévision aux environs de 0,5%.