A la surprise générale, la réunion du G7 vendredi dernier à Washington aura été plus fructueuse que les précédentes.
Bien que le groupe des sept pays les plus industrialisés ait écarté l’idée d’une action concertée sur les taux de change, il a exprimé, comme l’a fait remarqué Christine Lagarde, une préoccupation nouvelle quant à leur extrême volatilité. Les pays membres de la zone euro furent bien sûr les premiers à s’empresser de souligner ce risque nouveau alors que l’euro a battu un nouveau record face à la devise américaine.
En effet, bien qu’aucune monnaie n’ait été visée, la dépréciation continue du dollar, la lente appréciation du yen ou encore la sous-évaluation du yen sur le Forex étaient en ligne de mire. Cependant, ce n’est pas une déclaration finale consensuelle, qui n’est pas suivie d’action, qui pourra modifier la donne actuelle sur le marché des changes.
Par ailleurs, l’inquiétude au sujet de la croissance américaine a une nouvelle fois été exprimée dans la droite ligne des annonces effectuées précédemment par le FMI. Cette inquiétude fut renforcée par la publication de l’indice de confiance des consommateurs établie par l’université du Michigan. Le résultat pour le mois d’avril est plus que décevant puisque l’indice s’est établi à un niveau de 63,2 contre une prévision de 69. Soit une grosse déception alors que le mois de mars affichait un indice de 69,5.
Ainsi, la baisse constatée ce mois ci ne fait que confirmer les hypothèses pessimistes d’une croissance nulle pour le premier semestre 2008 outre-atlantique.