La devise américaine a fini la journée d’hier sur le marché des changes comme elle a commencé, c’est-à-dire en baisse face à la devise de la zone euro. En effet, le dollar a connu un léger rebond hier en milieu de journée à la faveur de l’annonce de résultats moins mauvais que prévu au deuxième semestre par Bank of America. C’est la quatrième banque américaine a dépassé les prévisions du marché, après Wells Fargo, JPMorgan Chase et Citigroup.
Cependant, cette bonne nouvelle dans le secteur bancaire ne fut pas suffisante à rassurer totalement les acteurs du marché des changes dont les inquiétudes concernant les perspectives économiques se sont amplifiées à la suite de l’annonce de l’échec de la conférence de Genève entre l’Iran et les pays occidentaux au sujet du programme nucléaire de Téhéran. Suite à cet échec, Washington a menacé explicitement le régime iranien de nouvelles sanctions ce qui a affolé les investisseurs, redoutant une nouvelle hausse du prix du baril de pétrole, alors que ce dernier avait fortement chuté la semaine dernière. Une nouvelle phase haussière concernant le pétrole pourrait lourdement peser sur le taux de change du dollar.
Dans un tel contexte, le dollar paraît affaibli. Cependant, la tendance actuelle sur le marché des changes est plutôt à l’attentisme. En effet, le taux de change de la plupart des devises est stable, que ce soit celui de la livre sterling, du franc suisse, du dollar ou encore de l’euro. Concernant le dollar, le marché des changes semble tirailler entre les bonnes nouvelles du secteur bancaire et les inquiétudes concernant le pétrole ce qui l’incite à ne pas prendre position, attendant de plus amples développements. En fait, pour résumer, le marché ne parvient pas à déceler une direction pour la semaine en cours concernant les devises majeures.
Seules certaines devises plus exotiques parviennent à tirer leur épingle du jeu, à l’instar de la couronne tchèque qui a hier battu un nouveau record face à l’euro et au dollar en raison des propos tenus par le premier ministre libéral, Mirek Topolanek, et le ministre des finances, Miroslav Kalousek.